L’ancienne gouverneure de Caroline du Sud et ambassadrice des Nations Unies Nikki Haley, une républicaine, a perdu les quatre premières primaires présidentielles, mais s’est engagée à rester dans la course dans un avenir prévisible. Haley semble compter sur le soutien de son État natal, la Caroline du Sud, pour se placer dans une position plus compétitive face à l’ancien président Donald J. Trump.
La science politique donne à Haley une bonne raison de miser sur sa réussite en Caroline du Sud. D’une part, un candidat jouit naturellement d’une plus grande notoriété dans son État d’origine après y avoir bâti une carrière et une réputation. Les électeurs ont appris à les connaître ainsi qu’à connaître leurs réalisations, et le candidat connaît la culture de l’État et ses points de pression politiques.
Les liens partagés au sein d’un État constituent également une identité significative qui renforce les liens avec les électeurs basés sur la confiance. En revanche, être un étranger peut vous donner l’impression d’être déconnecté. Il suffit de demander au Dr Oz, dont les nombreuses gaffes lors de sa campagne de 2022 pour le Sénat américain en Pennsylvanie ont mis en évidence ses profondes racines dans le New Jersey voisin.
Ces conditions peuvent constituer un avantage électoral important sur lequel Haley pourrait compter en Caroline du Sud.
Malheureusement pour Haley, chaque sondage réalisé auprès des électeurs de son État d’origine au cours des deux derniers mois place Trump devant elle de plus de 20 points. Elle a récemment soutenu que cela n’avait pas d’importance si elle ne gagnait pas la Caroline du Sud, tant qu’elle comblait « l’écart » avec Trump.
Mais si elle perd son État d’origine, aura-t-elle encore une chance d’être nominée ? Les données historiques révèlent que la réponse est un « non » catégorique.
Données : Haley est en difficulté
J’ai collecté les résultats des élections pour les primaires présidentielles des deux partis pour chaque année électorale de 1992 à 2020. J’ai ensuite comparé le pourcentage de voix qu’ils ont obtenu lors des primaires de leur État d’origine avec la moyenne qu’ils ont obtenue lors des primaires d’autres États organisées légèrement avant ou le même jour. le même jour que leur pays d’origine.
Premièrement, chaque candidat éventuel au cours de cette période a obtenu des résultats au moins aussi bons, voire meilleurs, lors de la primaire de son État d’origine que lors d’autres primaires comparables. Même Hillary Clinton et Donald Trump, candidats historiquement impopulaires en 2016, ont suivi cette tendance. La même chose est vraie pour presque tous les principaux candidats aux primaires présidentielles au cours de cette période.
Les données nous indiquent également que, dans l’histoire des primaires présidentielles modernes, depuis 1972, il n’y a pas eu un seul candidat d’un des deux partis qui n’ait pas remporté son État d’origine.
En ce sens, Haley remportant l’investiture sans son État d’origine serait littéralement sans précédent.
Bien sûr, Haley pourrait avoir d’autres résultats en tête. Même si elle reste régulièrement deuxième aux primaires, elle pourrait attendre en coulisses la nomination si les difficultés juridiques de Trump l’empêchent de servir d’une manière ou d’une autre.
Mais les preuves indiquent qu’il sera presque impossible pour Haley de remporter l’investiture sans d’abord remporter la primaire dans son État d’origine.