Chaque semaine, Midi Libre propose de partager un café avec une personnalité du Biterrois. L’occasion d’une conversation moins formelle propice aux confidences. Cette fois, place au conseiller régional, Thierry Mathieu, que l’on a retrouvé au cœur des halles de Béziers.
Comment allez-vous après votre accident en préparant un marathon ? “Très bien. Je termine une année animée à tous les niveaux, entre fonctions professionnelles, mandat politique et engagement associatif. Je prépare une année 2025 qui s’annonce déterminante pour Béziers et ses habitants. Je profite d’ailleurs de cette occasion pour présenter mes meilleurs vœux à tous vos lecteurs.”
Travaillant au cœur de la cité, Thierry Mathieu résume son constat sur la situation de Béziers. “Béziers est malheureusement une ville pauvre et le directeur de la Caf que je suis est bien placé pour voir de près la réalité sociale. Je crois cependant que le développement économique, créateur d’emplois, est un levier majeur pour sortir Béziers de cette ornière. Par ailleurs, tout doit être fait en matière de services pour faciliter l’accès à l’emploi pour les familles et les personnes isolées.”
Conseiller régional, président d’Hérault Transport, Thierry Mathieu est très présent sur le terrain, il entend tout mettre en œuvre pour son territoire. “Dans le cadre de mon mandat, je représente la Région en Biterrois au travers de ses domaines de compétences comme l’enseignement général, professionnel et supérieur, l’économie, l’aménagement du territoire, les transports et plus généralement les mobilités, la culture et le sport puisque la Région soutient les amateurs comme les professionnels. Béziers a un réel potentiel de développement qui ne demande qu’à éclore. La Région y prend une part active en soutenant fortement l’IUT et ses filières d’avenir, ainsi que les nouvelles industries comme Genvia.”
Thierry Mathieu indique vouloir aller plus loin pour sa ville. “Béziers est ma ville. Je l’aime passionnément. J’ai beaucoup appris ces dernières années et j’apprends encore. Les Biterrois sont fatigués des bavardages et des polémiques. Ma volonté est d’être un acteur public qui fait. Agir, c’est bâtir des plans d’action sur du moyen et long termes, mais c’est aussi écouter et rassembler. Cela implique un travail de tous les instants, d’abord invisible, mais qui paie ensuite.” Est-ce que ce sera un travail de fond à l’image du marathonien qu’il est ? “Exactement. Les courses de fond demandent un engagement fort avec une préparation intense et un plan d’entraînement précis. Quand on a une vie publique, l’endurance c’est important.”
Alors, candidat ou pas pour les prochaines municipales du mois de mars 2026 ? “Beaucoup m’y encouragent et l’envie de m’investir pour ma ville est forte, mais le temps des annonces n’est pas encore venu”. Il conviendra donc de s’armer d’un tout petit peu de patience pour obtenir, ou pas, une confirmation.