Au café des Anges, la terrasse ne désemplit pas, malgré la météo ingrate d’un après-midi pluvieux. Il en est de même chaque jour, dans ce quartier parisien de la Roquette, à deux pas de la Bastille, pris d’assaut par les jeunes en quête d’une ambiance tendance. Florica n’a qu’à traverser la rue pour se glisser vite fait dans la paroisse Notre-Dame d’Espérance.
Elle achète trois bougies qu’elle allume. Fait le signe de croix avant de repartir. Pas le temps de s’attarder, pour celle qui travaille dans l’ombre de l’effervescence, aux cuisines du café des Anges. « Je viens tous les jours ici, dit-elle. Je suis une orthodoxe, arrivée de Roumanie en 2003. Mais pour moi, tout ça, c’est la même chose, non ? L’église, j’y vais depuis toute petite. » Florica explique avoir beaucoup pleuré à la mort du pape François. « Ce pape, c’était un prêtre. À l’écoute. » Pourtant, elle assure, elle, avoir choisi « la famille », alors qu’aujourd’hui « tout le monde change ». Elle hausse les épaules : « les hommes avec les hommes, les femmes avec les femmes… » et avoue son incompréhension.
Ce que retiendra Darshan du pape, c’est son combat en faveur des exilés
Un collègue la rejoint, comme pour marquer la relève. Lui, c’est à la plonge qu’il verse sa sueur. Il a quitté Bombay…