Tout s’était brutalement arrêté le 9 juin, après la dissolution de l’Assemblée nationale. Quatre mois plus tard, mercredi 9 octobre, les parlementaires ont voté à l’unanimité la relance des deux commissions d’enquête sur les violences sexistes et sexuelles dans le secteur du cinéma et sur les « manquements des politiques publiques de la protection de l’enfance ».
Il s’agit donc maintenant de reprendre à zéro tout le parcours législatif. En ouverture des débats, Isabelle Santiago rappelle trois chiffres : 400 000 enfants en danger en France, 38 milliards, le coût de la prise en charge en santé des traumatismes subi dans l’enfance et 20, le nombre d’années d’espérance de vie en moins des jeunes de l’Aide sociale à l’enfance. « Nous avons maintenant six mois pour produire un électrochoc et mettre l’État et les collectivités face à leurs responsabilités. L’État ne peut pas rester un parent défaillant impunément », affirme la députée socialiste du Val-de-Marne.