Sept ans après son arrivée à l’Élysée, Emmanuel Macron tient enfin sa première réforme constitutionnelle. Le vote du Congrès, lundi 4 mars, a entériné l’entrée de l’interruption volontaire de grossesse (IVG) dans le texte de 1958. Le chef de l’État compte désormais ouvrir d’autres chantiers visant à réformer la Constitution, quitte au passage à bafouer certains principes républicains.
En soutenant la suppression du droit du sol à Mayotte, annoncée à la mi-février par le ministre de l’intérieur, Emmanuel Macron semble prêt à mettre en cause deux de nos principes fondamentaux : l’indivisibilité de la République et l’égalité des citoyens. « Il est légitime de poser cette question car les Mahorais souffrent. Ils ont d’ailleurs accueilli très positivement cette proposition, quelle que soit leur sensibilité politique. Nous devons casser le phénomène migratoire à Mayotte, au risque d’un effondrement des services publics sur l’île », a justifié le président de la République.