« La tempête Dikeledi vient une nouvelle fois d’éprouver votre résilience alors que vous vous remettiez à peine des dégâts causés par le cyclone Chido », a écrit la ministre de l’Éducation nationale Élisabeth Borne dans un courrier adressé, lundi 13 janvier, au personnel de l’Académie de Mayotte. Si aucune date précise n’a, pour l’heure, été annoncée, la rentrée des enseignants a été reportée. « Celle-ci ne pourra intervenir, dans le meilleur des cas, avant la semaine prochaine », a déclaré la ministre, assurant avoir pris cette décision avec le premier ministre François Bayrou.
« La décision n’est pas prise, mais nous sommes en train d’étudier (…) le décalage de la rentrée administrative (…) sans doute à lundi prochain, et de la rentrée scolaire de quelques jours, le 27 janvier », a déclaré de son côté, Manuel Valls, ministre des Outre-mer.
« La rentrée ne peut se faire que de manière sécurisée »
Cette décision de décaler la rentrée est « logique », a assuré Sophie Venetitay, secrétaire générale du syndicat SNES-FSU. « Il faut vraiment que le ministère s’appuie sur les réalités de terrain plutôt que de s’arc-bouter sur une date comme cela était le cas il y a quelques semaines », a-t-elle poursuivi.
« Il va maintenant falloir définir une méthode précise et rigoureuse : visite des établissements, protocole de sécurité… S’il est évident que les élèves ne doivent pas rester trop longtemps loin de l’école, la rentrée ne peut se faire que de manière sécurisée » et il faut aussi « prendre en compte l’état de santé mentale des collègues », a ajouté Sophie Venetitay.
D’autant que la FSU, la CFDT et l’Unsa avaient déposé, jeudi 9 janvier, un préavis de grève à partir de lundi 13 janvier, date initiale de la rentrée administrative pour les professeurs et personnels, une semaine avant celle des élèves. « Sans aucune directive, aucun protocole, dans l’improvisation, on nous demande de nous réunir » pour bâtir un « plan de reprise des activités scolaires », avaient alors souligné les organisations syndicales. En raison de la tempête tropicale Dikeledi, la rentrée des enseignants et personnels avait ensuite été retardée d’un jour à mardi, et au 20 janvier pour les élèves.
Le report de la rentrée administrative entend laisser aux enseignants du temps pour « faire face aux conséquences personnelles de cet événement climatique et pour préparer au mieux un premier accueil dans les écoles et les établissements », a détaillé Élisabeth Borne.
Certaines écoles ont subi de nouveaux dégâts à cause du passage de la tempête, et il leur faudra « préparer un plan de reprise propre à leur établissement, puis communiquer aux parents et dans un second temps accueillir les élèves », a expliqué le cabinet de la ministre de l’Éducation nationale.
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