Le maire d’Alès a balayé, ce lundi 8 avril au conseil municipal, la demande de l’opposition de gauche de prononcer un vœu pour un cessez-le-feu au Proche-Orient.
Une quinzaine de manifestants soutenant la cause palestinienne avaient fait le déplacement pour l’occasion.
Ce lundi 8 avril, en préambule au conseil municipal d’Alès, une partie de l’opposition de gauche, par la voix du communiste Paul Planque, a demandé au maire Max Roustan, dans un contexte tendu, de prononcer un vœu pour “un cessez-le-feu immédiat”, contre “la tentative d’annexion de la Cisjordanie” par l’État d’Israël et pour “l’adoption d’une solution de paix” au Proche-Orient.
“Votre premier adjoint et président d’Alès Agglomération s’était ému de cette situation lors de ses vœux à la population”, a souligné l’élu communiste lors de la demande.
Des méthodes “pas catholiques”
Dans sa réponse, Max Roustan a clairement balayé la proposition : “J’ai regardé la télévision hier soir. J’ai vu des villes d’Ukraine rasées… J’ai rempli ma feuille de guerre : il y a douze conflits aujourd’hui dans le monde ! Avec toute la compassion, justifiée, que l’on peut avoir pour ce peuple, je ne vois pas l’importance d’avoir un vœu particulier pour une guerre parmi tant d’autres.”
“Aujourd’hui, la guerre est à nos portes, a-t-il ajouté en mentionnant l’Ukraine. Et personne ne dit rien !”
Dans sa réponse, le maire a aussi détaillé, sans détour, son point de vue sur le conflit : “Je regrette de tels massacres, comme je regrette aussi l’attaque en Israël (du 7 octobre, NDLR) avec ces jeunes pris dans un massacre ou pris en otage (par le Hamas, NDLR). Je pense aussi aux parents de ces enfants qui ont été enlevés. Ces méthodes du Hamas, ce ne sont pas des méthodes très catholiques. Islamiques peut-être ! Mais pas catholiques !”
Le maire a aussi balayé la deuxième demande des communistes de baptiser une place d’Alès au nom du couple de résistants Manouchian, récemment panthéonisés, ou de Robert Badinter : “Je vous rappelle que l’on a la place des Martyrs. Et il n’y a pas qu’un martyr.”