Rodrigue Petitot a été condamné, le 2 décembre, à dix mois de prison ferme aménageable. Le leader du Rassemblement pour la protection des peuples et des ressources afro-caribéens (RPPRAC), à la tête du mouvement contre la vie chère en Martinique, a été reconnu coupable d’intimidations à l’encontre des maires de l’île.
Fin novembre sur le réseau social TikTok, Rodrigue Petitot avait exigé le départ du préfet de la Martinique et réclamé aux élus de fermer les mairies. « Démontrez-nous que l’on peut compter sur vous. On va vous attaquer. On va faire un grand nettoyage, de l’extérieur comme de l’intérieur », déclarait le natif du Val-d’Oise, condamné sur le continent à des peines de prison, dont l’une de dix ans pour trafic d’armes et de drogue. Interpellé jeudi 28 novembre, Rodrigue Petitot était placé en détention provisoire jusqu’à son procès.
Un passé judiciaire dans l’Hexagone
C’est « un prisonnier politique », a réagi auprès de l’AFP son avocat Georges-Emmanuel Germany. Rodrigue Petitot pourrait faire appel du jugement rendu par le tribunal correctionnel de Fort-de-France. Dans ses réquisitions, le ministère public avait réclamé douze mois de prison ferme à l’encontre du porte-parole du RPPRAC.
Depuis septembre, le collectif avait lancé un puissant mouvement, au travers des réseaux sociaux, pour exiger un alignement des prix des produits alimentaires sur l’Hexagone. Un accord, non approuvé par le RPPRAC, avait été convenu portant l’essentiel d’une baisse des prix sur les finances des collectivités.
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