La socialiste a rencontré des viticulteurs à Générac et lance un appel sur la Politique agricole commune.
C’est sa première sortie officielle en tant que députée européenne dans le Gard. La Tarnaise Claire Fita – qui est aussi élue régionale –, a rencontré ce lundi des viticulteurs à Générac avant de tenir une conférence de presse à la Grande Bourse, à Nîmes, au pied des arènes. Avec, autour d’elle, une bonne partie de l’état-major socialiste local : Denis Bouad, Pierre Jaumain, Nicolas Nadal, Alexandre Pissas…
“Je tenais à ce que ma première visite, ici dans le Gard, se fasse sur le thème de la viticulture, un point très important de l’activité économique et sociale du territoire qui vit une crise à la fois conjoncturelle et structurelle, a expliqué Claire Fita. Au parlement européen, je suis à la fois membre de la commission agricole et de la commission des affaires économiques. Je veux être la voix et l’accent d’Occitanie pour porter les spécificités de notre territoire à Bruxelles.”
L’absence de ministre de l’Agriculture
Selon Claire Fita, la situation politique actuelle en France est d’autant plus dramatique pour les agriculteurs, que ceux-ci n’ont plus de ministre de l’Agriculture auquel se référer. “Il y a des urgences, notamment sur l’aide à l’arrachage. Mais il y a des attentes qui ne peuvent pas être satisfaites car on n’a pas d’interlocuteur, insiste Claire Fita. […] Ils sont extrêmement inquiets et convaincus de nouvelles mobilisations.”
Alors que les discussions sur la révision de la PAC débutent, l’eurodéputée demande davantage de justice dans la redistribution : “Ce n’est plus à l’hectare que l’on doit subventionner, mais en fonction de l’emploi !”
Baisse du budget Erasmus
Autre sujet d’inquiétude, soulevé par Claire Fita en tant qu’eurodéputée : le projet de diminution de plus d’un quart du budget dédié à Erasmus. Une projection qui fait frémir le secrétaire du PS gardois Pierre Jaumain : “Le brassage des populations est un pilier fondamental de l’Europe. À partir du moment où on met en danger l’Europe culturelle, on met à mal l’idée même e l’Europe. À ce titre-là, ces choix sont dangereux !”
Les autres discussions, notamment sous l’impulsion des militants socialistes, réunis à la Grande Bourse, ont tourné autour de la progression du RN dans le territoire et sur le rôle à jouer par le PS. “Dans le Gard, je suis désormais le seul parlementaire national de gauche, a reconnu le sénateur Denis Bouad. Heureusement, nous avons une députée européenne gardoise (Chloé Ridel), des conseillers régionaux, et nous gérons le département… Mais nous avons un rôle à jouer. Rappelons que sous la gauche, le déficit public était proche des 3 % à la fin du quinquennat Hollande. Nous sommes aujourd’hui à 5,6 % ! Aujourd’hui, le Premier ministre de droite ne tiendra que par le soutien du RN.Il n’est pas dit qu’il n’y ait pas de nouvelles élections dans un an…”