L’organisation de consommateurs UFC-Que Choisir veut restreindre les dépassements d’honoraires des nouveaux médecins, arguant de leur « développement incontrôlé », nuisible pour l’accès aux soins, une nouvelle étude à l’appui. Par ailleurs, l’affiliation appelle à « supprimer les aides publiques aux médecins » y ayant recours, hors possibility de pratique tarifaire maîtrisée (Optam).
Explosion du nombre des médecins pratiquant des dépassements d’honoraires
En 2021, « 70,6 % des gynécologues, 66,2 % des ophtalmologues et 48,2 % des pédiatres » pratiquaient des dépassements révèle l’étude, rendue publique ce mercredi 13 décembre. Ces proportions sont en forte hausse sur 5 ans : « Elles ont augmenté de respectivement 9,1, 7,8 et 9,7 factors par rapport à 2016 », indique l’UFC Que Choisir. Cette explosion de la half de médecins pratiquant des dépassements d’honoraires s’explique pour l’affiliation par « les effets délétères du numerus clausus sur l’évolution de la démographie médicale sur le territoire », provoquant ainsi un contexte de pénurie.
Le tarif moyen d’une session chez les gynécologues « atteint 72 € à Paris (alors que le remboursement de l’Assurance maladie se fait sur une base de 31,50 €) », pour les ophtalmologues « c’est 56 € à Reims (contre un tarif conventionnel de 31,50 €) », et pour les pédiatres « c’est 53 € à Good (contre une base de remboursement d’entre 29,5 et 38,50 € en fonction de l’âge de l’enfant) ». L’UFC Que Choisir explique que les dépassements ne sont pas modérés par le voisinage d’autres médecins secteur 2 (autorisés à pratiquer des dépassements d’honoraires, à la différence de ceux du secteur 1 qui applique les tarifs de la Sécurité Sociale), mais le sont par « la proximité de médecins respectant le tarif de la Sécurité sociale ».
Face à ce constat, l’affiliation de consommateurs formule trois demandes. D’abord, « l’instauration d’un conventionnement territorial des médecins, ne leur permettant plus de s’installer en zones surdotées, à l’exception du secteur 1 quand la state of affairs l’exige ». Ensuite, « la fermeture de l’accès au secteur 2 ». Enfin, l’organisation réclame « la suppression des aides publiques aux médecins ne respectant pas le tarif de la Sécurité sociale, hors OPTAM ».
Le 20 novembre, l’UFC Que Choisir avait saisi le Conseil d’État pour faire constater et sanctionner l’inaction gouvernementale sur l’accès aux soins, et « enjoindre l’exécutif à agir ».