Vice-président à la culture de la Métropole, Éric Penso tient à corriger “les contre-vérités” exprimées par son prédécesseur, Bernard Travier.
Lors du dernier conseil de métropole, le 2 avril, Bernard Travier, ex-vice-président à la culture de la Métropole, avait annoncé sa démission du conseil d’administration de l’Opéra Orchestre National Montpellier (OONM). Il avait critiqué le fonctionnement de l’institution et alerté sur la situation critique des finances. Des propos réitérés et développés dans une interview qu’il nous avait accordés (notre édition du 7 avril).
“Je n’ai aucune animosité envers M. Travier mais il a dit beaucoup de contre-vérités, répond Éric Penso, qui lui a succédé en tant que vice-président à la culture de la Métropole. Il y a certes une procédure d’alerte lancée par le commissaire aux comptes mais, comme de nombreux opéras. Le déficit cumulé prévisible à la fin de l’exercice 2024 n’est pas de 1,40 M€, comme il l’avance, mais de 1 M€. Nous travaillons d’ailleurs pour un budget 2024 à l’équilibre. La subvention de 500 000 € de la Métropole n’est pas exceptionnelle car elle sera pérennisée. Et c’est aussi pour faire des économies que nous travaillons sur un rapprochement entre le Centre chorégraphique national et Montpellier Danse.”
“Il va falloir s’atteler à travailler autrement”
Sur les 3 M€ de loyer versés chaque année pour la location du Corum, “c’était déjà le cas quand mon prédécesseur était aux affaires, répond Éric Penso. Et quand il dit qu’un EPCC (Établissement public de coopération culturelle) serait plus adapté qu’une association, je rappelle quand même que M. Travier et M. Saurel avaient suspendu le projet d’EPCC à l’époque.”
Le vice-président à la culture précise “qu’Opéra Junior est intégré à l’Orchestre national depuis 2013, qu’un chef principal (et non un directeur musical) sera nommé prochainement, et que la présidence (par intérim) assurée depuis plus d’un an par Bernard Serrou fonctionne bien.”
Éric Penso ne nie pas l’existence de problèmes. “Il y a des soucis de structure et il va falloir s’atteler à travailler autrement. Nous mettons en œuvre un secrétariat général comme l’a recommandé le rapport indépendant réalisé par Laurent Bayle.” Et de conclure : “La culture reste plus que jamais une priorité de la Métropole.”