Cent cinquante travailleurs, ayant déjà obtenu la promesse d’une régularisation durant la grève lancée par la CGT, étaient présents, lundi 23 octobre, pour soutenir 6 camarades qui occupent toujours les locaux d’Universel Service, à Paris, depuis le 17 octobre.
S’ils se sont rassemblés devant la société de nettoyage du 7e arrondissement, c’est que : « Les propositions de la course sont inacceptables. L’entreprise nous dit que, à la suite de ce conflit, elle ne s’interact à donner un Cerfa et à payer la taxe Ofii (Workplace français de l’immigration et de l’intégration) qu’aux seuls travailleurs qui se sont déjà déclarés en state of affairs irrégulière. C’est là-dessus que ça bloque : nous exigeons que cela concerne aussi les salariés sans papiers qui se déclareront dans le futur », annonce Jean-Albert Guidou, secrétaire général CGT de l’union locale de Bobigny.
À l’heure où nous écrivons ces lignes, la course suggest de régler ce dernier level seulement en… 2025. Pourtant, cette taxe Ofii équivaut à 55 % du salaire brut mensuel pour un contrat de douze mois au minimal. Une goutte d’eau pour une entreprise de la taille d’Universel Service.
« On est ici tranquillement, pour montrer que nous sommes nombreux », rappelle Philippe Jaloustre, cégétiste de l’union départementale du 94, lors du rassemblement. Tous les grévistes présents écoutent attentivement les syndicalistes. « On bosse ici, on vit ici, on reste ici ! Régularisation pour toutes les travailleuses, pour tous les travailleurs », s’exclament-ils. Le matin, après une heure de rassemblement, une délégation de la CGT rejoint les 6 sans-papiers mobilisés d’Universel Service à l’intérieur du bâtiment, pour entamer de nouvelles négociations avec la course.
Une victoire proche
À l’extérieur, les 150 travailleurs commencent à parler, danser et jouer du tambour. Après les luttes victorieuses de la semaine passée, tous espèrent un dénouement rapide. Amadou, gréviste dans le BTP qui a obtenu un Cerfa après un jour de mobilisation, insiste : « Nous sommes venus pour soutenir les gars qui travaillent ici. On begin ensemble, on termine ensemble, c’est vital. » Aux alentours de 11 h 30, la délégation de la CGT kind, acclamée par l’ensemble des travailleurs. Les grévistes d’Universel Companies sont restés, eux, à l’intérieur, pour poursuivre l’occupation jusqu’à la signature des accords.
« Nous avons eu une négociation par rapport au protocole qui avait été proposé. Le patron est d’accord pour revenir sur certains factors. Ce n’est pas gagné, mais c’est en bonne voie ! Il y a de fortes possibilities pour que les Cerfa soient faits rapidement ! » espère Alexia Muller, responsable du collectif immigration pour la CGT Paris.
Un protocole d’accord devrait être signé dans la journée. Et Philippe Jaloustre d’ajouter : « Grâce au rassemblement, ce patron a compris qu’il fallait qu’il fasse la totalité des paperwork employeur que nous sommes venus chercher. » Contactée par l’Humanité, la course d’Universel Service n’a pas souhaité répondre à nos sollicitations.