Deux magistrats du parquet national financier (PNF) envisagent de faire comparaître l’ancien PDG de Casino Jean-Charles Naouri devant le tribunal correctionnel de Paris pour corruption active, manipulation de cours en bande organisée et délit d’initié.
Nicolas Miguet, éditeur de presse déjà condamné à de multiples reprises, notamment à un an et demi ferme à exécuter sous bracelet pour avoir manipulé le cours de sa propre société, aurait reçu 800 000 euros de la part de Casino pour faire des suggestions et des recommandations d’achat à ses lecteurs, sans mentionner ce lien financier.
Trois autres anciens cadres de Casino sont également suspectés par le PNF, qui ajoute que la société peut-être elle-même visée au vu du niveau hiérarchique des mis en cause.
Jean-Charles Naouri contre-attaque
En 2018, Casino était dans une tempête boursière, pressé par les marchés de réduire son endettement, et l’action du groupe avait perdu 18 % en quelques jours. Nicolas Miguet aurait également bénéficié d’informations confidentielles transmises par des cadres de Casino, qui auraient également corrigé certaines publications de l’éditeur avant publication. Ces opérations auraient eu un impact « significatif » sur le cours du titre, selon des éléments de l’enquête financière.
Jean-Charles Naouri a contre attaqué en déposant le 9 juillet une plainte pénale avec constitution de partie civile, visant les « vendeurs à découvert », dont la stratégie consiste à vendre une action en espérant qu’elle baisse dans le but de réaliser un profit, qui auraient selon lui affaibli l’entreprise. Les avocats de Jean-Charles Naouri dénoncent les « insuffisances graves » de l’enquête visant Casino qui « ferait fi » de ces dites attaques.
Le groupe Casino, qui employait encore 200 000 personnes dans le monde en 2022, a restructuré sa dette et n’emploie plus aujourd’hui que 30 000 personnes.
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