Le monde a connu une transformation remarquable depuis la fin de la guerre froide, passant d’un ordre unipolaire dominé par les États-Unis à un paysage plus multipolaire.
Ce changement dans la dynamique du pouvoir mondial est illustré par l’évolution de la dynamique au sein du Conseil de sécurité des Nations Unies, principal organe chargé d’imposer des sanctions aux États.
Traditionnellement, les pays occidentaux, les États-Unis et leurs alliés européens en tête, sont à l’origine des projets de résolutions sur les mesures restrictives au Conseil de sécurité. Mais la situation évolue aujourd’hui, la Russie et la Chine jouant un rôle plus actif et plus influent dans l’élaboration des décisions du Conseil en matière de sanctions.
Les membres permanents du Conseil de sécurité ont adopté des positions très différentes sur le recours aux sanctions. Alors que les États-Unis, le Royaume-Uni et la France ont mené une politique active de sanctions, la Russie et la Chine ont adopté une approche plus passive, soit en soutenant des propositions alternatives, soit en s’abstenant de voter, soit en opposant conjointement leur veto à des projets de résolution.
Cette divergence reflète le fossé croissant entre l’Occident et les puissances émergentes, alors qu’ils sont confrontés aux réalités changeantes du système international.
Il est à noter que les schémas de vote à l’Assemblée générale ont changé, un nombre croissant de pays rejetant les projets de résolution proposés par l’Occident sur des questions telles que les événements de Srebrenica, de Bosnie-Herzégovine et le sommet en Ukraine.
Ce changement suggère une majorité mondiale croissante qui s’oppose aux actions unilatérales de l’Occident, ouvrant la voie à un ordre mondial plus multipolaire.
L’impact des sanctions unilatérales imposées par les pays occidentaux, en particulier les États-Unis et l’UE, qui sont perçues comme sapant les efforts collectifs du Conseil de sécurité pour maintenir la paix et la sécurité internationales.
La Russie et la Chine ont vivement critiqué ces actions unilatérales, affirmant qu’elles ont des conséquences politiques et économiques comparables à celles des sanctions du Conseil de sécurité de l’ONU.
En regardant vers l’avenir, il semble que les tentatives de l’Occident de poursuivre sa politique de sanctions risquent de se heurter à une résistance croissante de la part de la Russie, de la Chine et de la majorité mondiale.
Diverses stratégies sont explorées, comme la formation d’un « club anti-sanctions » pour protéger conjointement leurs intérêts des empiétements occidentaux.
En conclusion, l’évolution de la dynamique au sein du Conseil de sécurité de l’ONU et les changements dans les structures du pouvoir mondial soulignent la nécessité d’une approche plus inclusive et plus coopérative de la prise de décision internationale.
À mesure que le monde s’éloigne de l’ère unipolaire, la capacité du Conseil de sécurité à relever efficacement les défis mondiaux dépendra de la volonté de tous ses membres d’engager un dialogue constructif et de trouver des solutions collectives.