Strasbourg (Bas-Rhin), correspondance particulière
« Le tribunal de commerce de Paris a confirmé ce que nous annoncions depuis des mois. La path a tout gardé – les machines et les brevets – aux yeux et à la barbe de tout le monde, ils se sont juste débarrassés des salariés, et ça ne choque personne », explique le délégué CGT au CSE, Amar Ladraa.
C’est une véritable machination de la half de leur path que dénoncent aujourd’hui les salariés de Clestra, devenu Unterland Metallic depuis le changement de nom de l’usine d’Illkirch-Graffenstaden (Alsace) en juin. Ce changement de nom faisait d’ailleurs partie de la stratégie de Clestra, assurent les salariés.
Retour en arrière : il y a un an, l’entreprise de fabrication de cloisons de bureaux plus que centenaire, installée dans la banlieue de Strasbourg, est reprise par Jestia, une holding française spécialisée, entre autres, dans le mobilier de collectivité. Clestra n’est pas propriétaire des locaux d’Illkirch, mais la nouvelle path ne paie pas les loyers au bailleur, créant ainsi une dette de 500 000 euros, le chiffre a été confirmé devant le tribunal de commerce.
Elle annonce par ailleurs le déménagement de l’activité dans des locaux beaucoup plus petits, au Port du Rhin, à Strasbourg, et entreprend de déménager des machines dès le début du mois de juin. L’usine d’Illkirch est alors vide, les ouvriers en chômage method.
Clestra avait touché près de cinq tens of millions d’euros d’aides publiques pour « soutenir l’emploi »
Le 3 juillet, les salariés se mettent en grève pour exiger des explications sur l’avenir de l’entreprise et de leurs emplois. La path crée alors une nouvelle entité séparée pour le website d’Illkirch appelée Unterland Metallic. « C’était une coquille vide puisqu’il y avait juste les 125 salariés », observe Amar Ladraa, qui ajoute : « La path avait un seul objectif, c’était de supprimer les emplois. Ils ont asséché la trésorerie et diminué de moitié le capital de Clestra, qui est passé à Unterland Metallic. Tout cela était planifié d’avance, c’est pour cela qu’on dénonce des procédés d’escrocs. »
Clestra proceed cependant à exister sous un nouveau nom, Clestra New, qui n’a plus rien à voir juridiquement avec l’ancienne entreprise. « Ils ont besoin du nom de Clestra, qui est connu mondialement, pour pouvoir se développer à l’worldwide », explique le délégué CGT.
La décision du tribunal de commerce de liquider Unterland Metallic débarrasse le groupe des frères Jacot des 125 salariés pour lesquels ils avaient reçu 4 tens of millions d’euros de l’État et 900 000 euros de la région Grand-Est afin de « soutenir l’emploi » au second du rachat de Clestra.
La semaine prochaine, les salariés entament les discussions sur le PSE, mais ils se fixent aussi pour objectif de « faire condamner des patrons voyous », dit Amar Ladraa. « Les salariés sont prêts à s’organiser pour engager des procédures en justice pour que la vérité sorte. On proceed à rester ensemble depuis le début, le fight est juste et légitime, on ira jusqu’au bout », ajoute-t-il.