La plus chère des acquisitions du monde des nouvelles applied sciences vient d’avoir lieu. Microsoft a déboursé 75 milliards de {dollars} après réajustement – l’offre première était à 69 milliards – pour acheter l’éditeur Activision Blizzard King. Il faut ajouter à cette somme astronomique les quelque 2 milliards que le géant états-unien a dépensés en lobbying et frais de justice, selon le « Monetary Instances », en presque deux ans de procédure. Phil Spencer, patron de la division jeu de Microsoft (Xbox), a accueilli officiellement le 13 octobre les 17 000 salariés dans leur nouveau giron. « Ensemble, nous créerons de nouveaux mondes et de nouvelles histoires, diffuserons vos jeux préférés dans davantage d’endroits, afin que toujours plus de joueurs puissent y jouer », a-t-il lancé.
« World of Warcraft », « Sweet Crush »… des poules aux œufs d’or
Le groupe Activision Blizzard King était déjà, comme son nom l’indique, le résultat de plusieurs fusions entre des poids lourds du jeu vidéo. On y trouve Activision, connu pour la licence guerrière « Name of Responsibility », aux plus de 400 thousands and thousands d’exemplaires vendus. Chez Blizzard, on exploite les marques « Diablo » et « Warcraft », donc le jeu multijoueur « World of Warcraft », véritable poule aux œufs d’or avec ses thousands and thousands d’accrocs qui paient un abonnement chaque mois depuis près de vingt ans. Enfin, il y a King, spécialiste des jeux mobiles et créateur du très addictif « Sweet Crush », qui a généré 20 milliards de {dollars} en achats de bonus divers et variés.
Mais la valeur boursière du groupe était plombée à la suite de scandales : plusieurs salariées qui voulaient porter plainte pour harcèlement sexuel avaient été menacées par la route du groupe afin qu’elles se taisent.
Les autorités de la concurrence, qui rechignaient à ce rachat, la FTC nord-américaine en tête, n’ont vu cette transaction que par un petit bout de la lorgnette : Microsoft allait-il garder les jeux Activision en exclusivité pour sa console, la Xbox ? Sony, le numéro deux mondial du jeu vidéo (loin derrière le géant chinois Tencent), s’est érigé en défenseur des thousands and thousands de joueurs de « Name of Responsibility » sur PlayStation.
Sur ce terrain des consoles de salon, la défense de Microsoft se sentait fort à l’aise : avec 30 % de components de marché, contre 70 % pour Sony, inconceivable de se faire pincer pour place dominante. L’armée d’avocats a aussi ajouté que cette acquisition permettrait l’arrivée d’un nouvel acteur fort sur le marché du jeu cell, pour concurrencer l’App Retailer d’Apple et le Play Retailer de Google. Il suffisait à Microsoft de promettre que sur dix ans il n’y aurait pas d’exclusivité « Name of Responsibility » pour balayer les derniers arguments.
La netflixisation du jeu vidéo
La vraie résistance est venue de Grande-Bretagne. Les autorités antitrust y ont jugé, à raison, que le problème qui allait se poser ne relèverait pas du traditionnel monde des consoles de salon, mais de celui du « cloud gaming ». Phil Spencer l’avait dit lui-même en moquant son concurrent : « Sony est comme un loueur de DVD face à Netflix. »
Automobile Microsoft ne veut plus gagner la guerre des consoles, mais il veut que les joueurs sur PC, smartphone ou n’importe quelle machine de jeu paient leur abonnement au Xbox Sport Move. Ainsi, de la même manière qu’Amazon s’est récemment offert la Metro-Goldwyn-Mayer (« James Bond », « Rocky »…) pour étayer son offre Prime Video, Microsoft rachète des studios de jeu pour enrichir son Sport Move. Il avait déjà croqué en 2021 ZeniMax (« Elder Scroll », « Doom »…) pour 7,5 milliards de {dollars} dans ce however.
Au cours du procès qui a opposé Microsoft à la FTC, des paperwork internes ont montré à quel level la stratégie de l’abonnement était cruciale pour le groupe. Xbox était ainsi prêt à payer 300 thousands and thousands de {dollars} pour que « Star Wars Jedi Survivor » soit disponible dans le Xbox Sport Move le jour de la sortie du jeu, et 35 thousands and thousands pour que « Lego Star Wars » le soit six mois après sa parution. Le coût d’un « GTA V », qui vient d’arriver dans l’abonnement, était alors évalué à plus de 10 thousands and thousands par mois de disponibilité.
Selon les derniers chiffres fournis, le modèle d’abonnement serait rentable. Microsoft compte 37 thousands and thousands d’abonnés au Sport Move, contre 25 thousands and thousands début 2022. Et le rachat de King devrait lui permettre de lancer un abonnement de jeu cell, territoire où la multinationale est complètement absente. Ainsi, les autorités britanniques ont voulu empêcher Microsoft de se retrouver en state of affairs de monopole de fait sur le marché du « cloud gaming ». Le géant a dû accepter de vendre à Ubisoft les droits d’Activision Blizzard sur les jeux dans le cloud. L’éditeur français obtiendra ainsi les droits de diffusion depuis le cloud d’Activision pour tous les jeux sur PC et consoles pendant les quinze prochaines années, sur les marchés situés en dehors de l’Espace économique européen.