Des lessons vides, des usagers qui ne s’assoient plus dans les transports en commun, des meubles potentiellement infestés déposés dans les rues… En octobre dernier, la France a été balayée par une obscure de « panique collective » face aux punaises de lit, qui ont inquiété jusqu’au sommet de l’État. Le gouvernement assurait alors être « au travail et mobilisé » et suivre la query « de très près », tout en assurant que « beaucoup de choses existent déjà » pour lutter contre ces insectes. À voir. Et si la psychose semble passée, balayée par la glaçante actualité internationale, ces petites bêtes n’ont pas disparu pour autant.
Une hausse réelle des infestations
Les punaises de lit ont envahi le débat public, mais ont-elles aussi envahi nos canapés, matelas et sommiers ? Que sait-on vraiment de l’ampleur de ce phénomène ? Publié en juillet dernier, un rapport de l’Anses, l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail, a confirmé l’augmentation des infestations, puisque 11 % des foyers français ont été touchés entre 2017 et 2022, contre 7 % sur la période 2016-2021. Pas un raz-de-marée, mais une development nette, qui se confirme ces derniers mois. Selon la Chambre syndicale de désinfection, désinsectisation et dératisation (CS3D), il y a eu 65 % d’interventions de désinfections de plus sur la période juin, juillet, août 2023 par rapport à la même période de 2022.
Le rapport de l’Anses précise aussi qu’« il n’y a pas de lien entre le niveau de revenu d’un lobby et le fait d’être victime d’une infestation » et insiste aussi sur le coût énorme de ces punaises pour la collectivité : environ 230 hundreds of thousands d’euros par an en moyenne sur la période 2017-2022 pour les désinfections, auxquels s’ajoute leur coût sanitaire (troubles du sommeil, problèmes de santé mentale, arrêts de travail…), évalué à 83 hundreds of thousands d’euros en 2019.
Des démangeaisons à la psychose
Consideration, la petite bête peut tuer la grosse. À première vue, pourtant, rien de dramatique. Les piqûres de la punaise de lit produisent « des démangeaisons et des traces rouges sur la peau comme celle du moustique », décrit le web site du ministère de la Santé. Néanmoins, en cas d’allergie, il peut y avoir « des boursouflures prurigineuses rouge vif assez douloureuses pouvant évoluer en réaction généralisée ». Si la punaise n’est pas vecteur d’agent pathogène, c’est-à-dire qu’elle ne transmet pas de maladie, son affect psychologique peut en revanche se révéler dévastateur, notamment quand l’infestation dure.
Ses victimes peuvent « développer des troubles du sommeil, un changement d’humeur, de la nervosité, des sentiments de panique, de l’agitation, de l’hypervigilance et des comportements d’éviction, des manifestations délirantes, et des symptômes équivalant à un stress post-traumatique avec des conséquences socioprofessionnelles », énumère l’Anses en juillet 2023. Les punaises peuvent même « engendrer une dégradation de l’état de santé général, et augmenter le risque de suicide et d’hospitalisation psychiatrique ». D’autant qu’elles sont un facteur de honte et de stigma social, même si leur présence n’est liée ni au revenu ni à l’hygiène. Pour autant, word l’Anses, « le niveau de revenu est un facteur de persistance de l’infestation, automobile la lutte peut s’avérer coûteuse, 866 euros en moyenne par lobby ».
Mais que font les pouvoirs publics ?
Pourquoi le gouvernement rechigne-t-il à déclarer les punaises de lit comme un problème de santé publique ? La peur de créer une panique avant les JO est évidemment l’une des raisons. Si par deux fois, en 2020 et 2022, le gouvernement a annoncé des plans de lutte contre ces insectes, les mesures n’ont jamais été contraignantes ni efficaces. Le premier s’est résumé à une campagne d’info, laquelle consistait pour l’essentiel en un numéro vert et une… labellisation des professionnels du secteur : typique de ce que la Macronie dégaine quand elle veut enterrer une query. La deuxième fois, l’an dernier, le plan a pris une dimension interministérielle, mais à nouveau sans mesures contraignantes. On attend toujours la création annoncée d’un observatoire nationwide qui devait rassembler les données. À défaut de se lancer dans la bataille, les pouvoirs publics renvoient aux entreprises la responsabilité et l’motion contre ces nuisibles, demandant ainsi à la SNCF d’établir un plan d’motion.
Alors que des enseignants d’un lycée parisien avaient fait valoir leur droit de retrait en octobre en raison de leur présence dans l’établissement, la présidente de la région Île-de-France leur a répondu dans « le Parisien » qu’aucune « campagne huge dans les lycées de la région » n’était envisagée. Reconnaître le problème des punaises de lit comme de santé publique permettrait des plans d’motion plus coordonnés, avec le soutien des agences régionales de santé, l’encadrement des tarifs pratiqués par les entreprises privées de désinfection, l’intégration dans les contrats d’assurance-habitation de ce coût, ou encore la prise en cost de soins psychologiques, ces infestations provoquant parfois stress et graves traumatismes.
De l’inaction à l’emballement politique
Problème nationwide de santé publique ou épiphénomène francilien ? Faute d’devices de mesure, la query ne peut être tranchée. C’est bien cette inaction, reprochée de toutes elements au gouvernement, qui a fini par le pousser à réagir. Alors que depuis l’été de nombreux articles de presse lançaient l’alerte, c’est une lettre d’Emmanuel Grégoire à Élisabeth Borne, le 28 septembre, qui a initié l’emballement politique. Le premier adjoint à la Mairie de Paris, que la perspective de l’accueil de milliers de touristes pour les jeux olympiques de 2024 rend fébrile, y réclame que les punaises de lit soient déclarées « problème de santé publique » et que « l’État réunisse urgemment l’ensemble des acteurs concernés ». Aussitôt la cheffe de file FI à l’Assemblée, Mathilde Panot, rappelait que la majorité lui avait « ri au nez » en 2019, avec sa proposition de loi pour un plan d’motion nationwide. Alors que des articles dans la presse étrangère donnent au problème une dimension de scandale worldwide, au last, c’est bien pour tenter de masquer son inaction que le gouvernement a fini par organiser une réunion interministérielle au début de l’automne. Depuis ? Plus rien…