En pleine tempête, la France insoumise regarde vers 2027. Son assemblée représentative avait lieu ce samedi 16 décembre à Paris, et celle qui devrait être la tête de liste du mouvement aux élections européennes, Manon Aubry, ne le cache pas : le scrutin du mois de juin sera « une étape » vers 2027, alors que la Nupes est considérée comme terminée, et que les insoumis sont la cible d’une campagne de diabolisation. « J’ai lu dans la presse que nous aurions décidé d’enjamber les élections européennes », rappelait la députée européenne sortante devant les délégués de son mouvement, tirés au type pour se rassembler à Paris. « Ce n’est pas parce qu’on ne twerke pas en public qu’on ne bosse pas », a-t-elle répondu en forme de tacle aux écologistes, avec qui la FI a longtemps espérer faire liste commune. « Cette élection est la première depuis la présidentielle et les législatives de 2022, et elle sera l’event d’envoyer un message à Emmanuel Macron et à son autoritarisme », ajoutait la députée européenne, qui veut croire que ce scrutin « n’est qu’une étape jusqu’à la présidentielle de 2027 que nous assumons d’avoir en ligne de mire ».
Un “appel à ceux qui veulent poursuivre l’union”
Lors d’une conférence de presse, le coordinateur de la FI, Manuel Bompard, a présenté le calendrier de son mouvement dans la perspective du scrutin. Notamment, dès le mois de janvier, « une grande campagne de porte-à-porte » qui s’étalera sur tout le semestre, alors que la FI tiendra une conference à la mi-mars. « Nous allons mobiliser, faire une précampagne en attendant le lancement officiel de notre campagne », promet-il. Manon Aubry a également précisé la stratégie du mouvement qui doit se projeter « dans un contexte politique qui se morcelle progressivement ». Actant le départ des trois autres partis de la Nupes, qu’elle taxe de s’être lancés dans une « course de petits chevaux », elle estime néanmoins que « les raisons qui nous ont conduit à vouloir » de cette coalition « demeurent aujourd’hui, comme espoir d’une various au pouvoir actuel. Nous voyons la volonté dans le pays de poursuivre cette démarche d’unité et d’union » guarantee l’eurodéputée insoumise. « Nous lançons un appel à tous ceux qui ont envie de poursuivre ce programme d’union » a-t-elle poursuivi, visant les « militants, intellectuels et sympathisants », mais aussi les « élus qui se retrouvent dans la démarche et le programme de la Nupes, parfois en désaccord avec leurs partis ».
Quinze objectifs de campagne
En fin de journée, Manuel Bompard a présenté l’problem des débats qui se tenaient à huis clos : Outre un texte d’orientation stratégique pour les européennes, une « feuille de route » pour 2024. Cette dernière compte « 15 objectifs », et trois « préoccupations ». D’abord « poursuivre le travail engagé autour de la proposition de loi insoumise adoptée par l’Assemblée sur l’accueil physique dans les providers publics », que le coordinateur du mouvement souhaite voir inscrite à l’ordre du jour du Sénat. Ensuite, la « volonté de lutter contre l’extrême-droite », alors que cette dernière caracole en tête des derniers sondages sur les européennes à près de 40% (RN et Reconquête cumulés), la troisième « préoccupation » étant le calendrier des européennes. Les sondages plaçant leur mouvement derrière une liste soutenue par le PS, ou EELV selon les enquêtes, activent en tout cas la FI. Le fondateur du mouvement, Jean-Luc Mélenchon, a publié la semaine dernière pas moins de trois notes de weblog, et tenu un assembly à Rennes devant un millier de personnes. Face à la campagne médiatique conduite contre les insoumis, qui a redoublé d’intensité depuis les prises de place polémiques dans un contexte de guerre israélo-palestinienne, l’ex candidat à la présidentielle a répondu au président du Sénat, Gérard Larcher, qui lui avait intimé de « fermer » sa « gueule ». « Vous mesurez sans mot et directement le type qui nous est fait, les menaces qui pleuvent sur nous, la dureté qui dorénavant est celle des circumstances du fight politique dans notre pays , et qui même pour un homme de mon âge est une shock », a reconnu le chief insoumis. « Voilà le however », a-t-il ajouté en référence aux propos de Gérard Larcher: « nous faire taire. Jamais ! ». Sur son dernier billet de weblog, publié le jours de l’Assemblée représentative, Jean Mélenchon évoque également l’après Nupes. « L’exploit des candidatures uniques du premier tour (des législatives) qui avait permis notre victoire est hors de portée », écrit-il. « Il est donc pressing de reconstituer un dispositif fort et steady qui rende attainable et crédible la perspective d’un accès au pouvoir ». C’est tout l’enjeu pour l’avenir de la FI, en ce début de précampagne des européennes.