« Le gouvernement a décidé de sacrifier l’école, de la maternelle à l’université, au prétexte de logique austéritaire. » Voici la première phrase de l’appel lancé , vendredi 24 mai, par plus d’une vingtaine d’élus communistes, parmi lesquels Fabien Roussel, secrétaire national du PCF, également député du Nord, Ian Brossat, sénateur de Seine-Saint-Denis, ou encore, Pierre Garzon et Philippe Rio, respectivement maire de Villejuif et de Grigny. Parmi les signataires, on retrouve également Hélène Bidard, adjointe à la Ville de Paris, André Chassaigne, député du Puy-de-Dôme, Stéphane Peu, député de Seine-Saint-Denis ou Denis Oztorün, édile de Bonneuil-sur-Marne. Tous invitent les Français à soutenir les mobilisations et les grèves en cours dans le secteur de l’éducation.
Les élus communistes, très engagés sur le sujet, apportent ainsi une pierre supplémentaire à l’édifice du mouvement de grève enclenché par une large intersyndicale. Tous les syndicats de l’enseignement et de l’éducation, mais également la FCPE, principale fédération de parents d’élèves, ainsi que les organisations lycéennes, appellent à battre le pavé, samedi 25 mai, pour dénoncer le tri des élèves et, plus largement, la politique éducative du gouvernement.
Manque de moyens, fermetures de classes et dégradations des conditions de travail
« Nous refusons que des générations de jeunes, celles-là mêmes qui construiront la société de demain, soient sacrifiées sur l’autel de politiques libérales et budgétaires injustes, inégalitaires et dangereuses pour la cohésion sociale du pays », fustigent les signataires de cet appel, faisant référence au « choc des savoirs » et aux dernières annonces du gouvernement en la matière. Le mécontentement vient aussi d’un problème récurrent de manque de moyens, des fermetures successives de classes et des dégradations des conditions de travail.
Les signataires du texte souhaitent de plus lancer le débat sur une autre politique éducative permettant de garantir l’égalité réelle entre les élèves. Un sujet qu’ils portent à travers une série de propositions : l’abandon de la réforme du « choc des savoirs », la mise en place d’une mixité sociale dans les établissements, la revalorisation des salaires et le respect de la liberté académique des professeurs. « Nous ne laisserons pas les dirigeants de ce pays saccager l’école qui est la richesse de ceux qui n’en n’ont pas », préviennent-ils.
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