Véritable pierre angulaire du déploiement des politiques de la Ville sur le territoire du Gard rhodanien, l’engagement associatif pourrait pâtir d’un contexte national marqué par des incertitudes liées aux restrictions budgétaires.
L’après trêve des vacances de la Toussaint s’annonce incertaine dans un contexte national de restrictions budgétaires et de risque de 49.3″. Vice-présidente de la Région en charge de la politique de la Ville, Maria Alice Pelée ne croyait pas si bien dire, “on est dans une période un petit peu particulière. Il va falloir qu’on réfléchisse tous ensemble à coordonner nos différentes actions”. L’objectif c’est de faciliter des associations aux aides régionales. Celles-ci viendraient en soutien aux clubs sportifs, aux projets structurants et aux arts de la scène et festivals etc.
Apprentissage du français
L’élue de l’Occitanie s’adressait aux responsables associatifs réunis à l’Office de tourisme de Bagnols-sur-Cèze. C’est quoi la politique de la ville ? Ce sont, par exemple des actions organisées sous forme d’ateliers socio linguistiques, d’apprentissage du français et aussi le soutien scolaire. La liste des activités proposées n’est évidemment pas exhaustive. “On intervient, sur sollicitation à l’aide à l’insertion et à l’emploi” explique Marie-Christine Charbonel de l’association AGIRabcd qui œuvre également aux actions relevant de la politique de la Ville. “On intervient dans les Ehpad et au Centre hospitalier de Bagnols-sur-Cèze”.
Chaque Riposte etc.
L’association AGIRabcd (1) travaille avec le Cada qui s’occupe des demandeurs d’asile. La structure qui compte une cinquantaine de bénévoles, essentiellement des retraités. Elle dispose d’une délégation à Bagnols-sur-Cèze et deux antennes à Alès et Nîmes. “On est sollicité par des associations comme Pluriels ou Riposte”. L’association avait été sollicitée par la mairie de Pont-Saint-Esprit pour développer des ateliers socio linguistique.
“La main à la pâte”
“La politique de la ville c’est une des pierres angulaires de l’édifice du Département, déclarait le conseiller départemental de Bagnols-sur-Cèze et maire de Tresques, Alexandre Pissas mardi 22 octobre 2024. C’est très bien que la Région, par le truchement des associations dont c’est sa mission, s’investisse aussi dans cette politique de la ville. “C’est très bien que chaque collectivité Région ou Département ne se cantonne pas toujours exclusivement dans seules missions. Par exemple le Département, même si sa vocation n’est pas la culture et le sport, met parfois la main à la pâte pour ces disciplines. La Région ne fait pas du social et pourtant par le biais des associations, elle réalise de beaux partenariats”.
“Pessimisme ambiant”
Alexandre Pissas salue le dynamisme associatif : “Les associations c’est énormément de bénévolat. C’est presque même que ça. Et effectivement les collectivités territoriales qui ce soit les communes, le Département et la Région ainsi que l’État sont là pour essayer d’aider”. Ces collectivités font en sorte que la flamme du volontariat ne s’éteigne pas parce que c’est quand même un gros risque poursuit l’élu de Tresques. Les gens sont de plus en plus pessimistes pour des raisons politiques. Ils ont perdu la foi. Jadis ils croyaient. Ce n’est plus le cas aujourd’hui.” Alexandre Pissas lui y croit encore. Je pense que le tissu associatif c’est l’une des dernières pierres importante qui reste à la disposition de la population”, dit-il.
Enseignements du terrain
En parcourant le territoire, qu’a-t-elle retenu ? Réponse de Maria Alice Pelé : ” J’ai noté que les associations ne se connaissent pas toujours. Elles ne se rendent pas forcément compte qu’elles sont très souvent complémentaires dans leurs actions. Elles ne savent pas toujours ce qu’elles font les unes les autres.” La vice-présidente de la Région déléguée à la politique de la Ville, Maria Alice Pelé y va de quelques préconisations : ” Elles peuvent partager leurs savoir-faire, de matériels et même de locaux”.
Bonnes pratiques
À Pont-Saint-Esprit huit projets ont été financés avec le concours de l’Occitanie pour un montant de 15 000 €. “Tout le mérite revient aussi aux opérateurs qui n’ont pas de salariés mais qui rencontrent des problèmes de trésorerie” déclare ce fonctionnaire des services de la mairie de Pont-Saint-Esprit. Les bonnes pratiques en matière de démarches administratives “c’est aussi de bien mentionner les logos des collectivités qui par leurs financements permettent le déploiement des politiques publiques sur le territoire”.
1) Association Générale des Intervenants Retraités pour les Actions de Bénévoles pour la Coopération et le Développement