Flavia Mangano, 34 ans, est la candidate du Rassemblement National sur la 2e circonscription de l’Hérault, aux prochaines élections législatives des 30 juin et 7 juillet.
À 34 ans, vous êtes Montpelliéraine et faites partie du groupe RN à la Région Occitanie, comment avez-vous accueilli les résultats de votre parti aux élections européennes ? Et la dissolution qui s’est ensuivie ?
On l’a demandée cette dissolution ! Ce sera l’occasion de mettre en application ce que l’on veut permettre aux Français de retrouver : plus de tranquillité, du pouvoir d’achat, notamment. Des résolutions que l’on peut mettre rapidement en place, dans l’urgence. À l’automne, ce sera plus le temps des réformes. Les gens se sont rendu compte que l’Union européenne décidait de beaucoup de choses pour eux. Notre idée de l’Europe, c’est de défendre la souveraineté de la France au sein de celle-ci.
Montpellier, un “hôpital psychiatrique à ciel ouvert !”
Quelles sont vos motivations ?
Mon amour pour la France, et voir les Français pour qui c’est de plus en plus compliqué, sortir la tête de l’eau. Montpellier aujourd’hui, ce sont des agressions quotidiennes. Hier dans le tram, un incident a eu lieu, très violent. Une usagère me disait qu’elle avait l’impression que dans cette ville, on avait l’impression d’être dans un hôpital psychiatrique à ciel ouvert. Cette insécurité quotidienne, économique, physique, qui pourrit la vie des gens, c’est ce qui m’a poussée à m’engager. Je suis une jeune femme qui a eu des obstacles à affronter, comme beaucoup de jeunes. Sortir seule le soir, j’ai aussi du mal à joindre les deux bouts parfois, malgré un salaire correct. Les fins de mois sont compliquées.
Comment avez-vous grandi politiquement ?
À la maison, on en a toujours parlé. J’ai été élevée dans un contexte où la politique c’était important. Les opinions sont partagées, et donnent toujours lieu à des débats.
L’étiquette d’extrême droite vous dérange ?
Je ne me sens pas concernée, d’ailleurs je ne me sens ni de gauche, ni de droite. On s’y habitue…
Abrogation des retraites : pourquoi attendre l’automne ?
Ce n’est pas du tout un rétropédalage. Le temps des urgences, ce sont des mesures immédiates, comme la restitution du pouvoir d’achat. La réforme des retraites aura bien lieu.
Victoire de Bardella ou du RN ?
Des deux. Ce qu’il incarne, c’est un nouvel espoir, il a la jeunesse pour lui et le sérieux. Il maîtrise ses dossiers et inspire la confiance.
Pour conclure sur ces derniers jours marathon ?
Quand le peuple vote, le peuple gagne.