Le quintet en lice pour le premier tour des législatives sur la 3ème circonscription de l’Aveyron comporte, en plus du sortant, deux parachutés et deux candidatures de témoignage.
Ils sont donc cinq à se présenter aux suffrages des Sud Aveyronnais de la troisième circonscription pour décrocher un siège à l’Assemblée nationale. Deux de ces candidats sont déjà connus (plus ou moins !) : Bernard Combes (Lutte Ouvrière) et Thierry Noël (Divers écologistes). Le premier, compte déjà cinq campagnes à son compteur. Aux législatives de 2022, il avait cumulé 1,27 % au premier tour.
Son discours d’extrême-gauche est rodé et met en avant les travailleurs face au patronat et la bourgeoisie. Autre candidature de témoignage : Thierry Noël. Toujours souriant et affable quand on le croise dans la rue à Millau, le bonhomme avait réussi le tour de force de ne réunir qu’une seule voix aux législatives de 2022. Tout en appelant à voter, alors, pour le candidat de la France Insoumise Michel Rhin.
En face de ce duo, deux candidats qui devraient peser beaucoup plus lourd en pourcentage de voix au soir du dimanche 30 juin. Deux candidats parachutés. Le plus étonnant – il travaille en Suisse ! – est Pierre-Antoine Fevre investi sous l’étiquette LR- RN.
Un LR-RN venu de Suisse face à un Nouveau Front Populaire adjoint à Paris
Soit la tendance des Républicains version Eric Ciotti. Reste qu’aux législatives de 2022 Pierre-Antoine Fevre était le coordinateur du parti Reconquête d’Eric Zemmour en Suisse. Cadre dans une entreprise pharmaceutique de la banlieue genevoise, également présenté comme un militant LR depuis 10 ans, le trentenaire fera-t-il au moins une visite en Sud-Aveyron avant le soir du premier tour ?
Le sortant : Jean-François Rousset (Renaissance)
Elu en 2022 face à Michel Rhin (Nupes-LFI), Jean-François Rousset repart sous l’étiquette Renaissance. Avec une volonté de faire valoir une connaissance des dossiers locaux et des acteurs de terrain. “J’ai pris la décision de me représenter parce que je pense correspondre au besoin politique du territoire : je suis du centre-droit.” L’ancien chirurgien, ancien élu local à Montlaur est persuadé que, dans une campagne très atypique, son ancrage local sera un avantage face à des adversaires venus d’ailleurs.
De l’autre côté de l’échiquier politique, investi par le Nouveau Front Populaire le socialiste Richard Bouigue mène depuis quelques jours campagne sur le terrain. A Millau comme à Saint-Affrique (notamment). Avec l’appui médiatique d’Emmanuelle Gazel, maire de Millau. Associé au conseiller régional Clément Carles, celui qui est maire adjoint à la mairie du 12e arrondissement de Paris (depuis 2014) met en avant ses origines aveyronnaises. Natif de Rodez, il a sa famille qui habite Saint-Martin-de-Lenne et possède une maison à Millau.
Suffisant pour convaincre les électeurs et électrices d’un ancrage local ? “Les politiques publiques aujourd’hui ne savent pas s’adresser à des circonscriptions comme celle du Sud-Aveyron… ” déclarait Richard Bouigue voici quelques jours à Midi Libre. Saura-t-il trouver le ton d’une campagne express avant le premier tour ? Réponse le dimanche 30 juin au soir.