Candidat aux élections législatives, Gabriel Attal n’est pas assuré de conserver sa place à Matignon. Selon l’issue du scrutin, si la majorité présidentielle ne l’emporte pas, Emmanuel Macron devrait alors nommer un autre Premier ministre.
L’annonce de la dissolution de l’Assemblée nationale par Emmanuel Macron, et par conséquent de l’organisation d’élections législatives anticipées a fait l’effet d’un coup de massue au lendemain des européennes. Surtout pour le Premier ministre Gabriel Attal, dont l’avenir à Matignon est plus qu’incertain.
En effet, selon l’issue du scrutin le 7 juillet prochain, le plus jeune Premier ministre de la Ve République, en fonction depuis le 9 janvier 2024, pourrait déjà devoir laisser sa place, si la majorité présidentielle ne l’emporte pas.
Candidat dans les Hauts-de-Seine
Mandaté par Emmanuel Macron pour mener la campagne de la majorité présidentielle aux législatives, Gabriel Attal est aussi candidat dans la dixième circonscription des Hauts-de-Seine, à Vanves, où il avait été élu en 2022 avec près de 60 % des voix face à la socialiste Cécile Soubelet. Hormis la montée du RN, il risque d’être confronté à son court bilan en tant que Premier ministre.
S’il est réélu en tant que député (condition impérative pour rester à Matignon) et si la majorité présidentielle parvient à faire barrage au Rassemblement national, Gabriel Attal peut espérer être maintenu en poste par le président de la République. En revanche, en cas de défaire du camp présidentiel, Emmanuel Macron devrait nommer un Premier ministre issu du camp devenu majoritaire à l’Assemblée nationale.
Maire de Paris ?
Si c’est le Nouveau Front populaire, Gabriel Attal pourrait retrouver son ancien ministère à l’Éducation nationale. Dans le cas d’une cohabitation avec le RN, il serait remplacé par Jordan Bardella e devrait quitter ses fonctions au soin du second tour, prévu le 7 juillet prochain.
Que ferait-il alors ? “Il rouvre toutes les pistes”, selon “un ancien collègue au gouvernement” cité par RMC. Parmi ces pistes, nos confrères mentionnent celle de prendre la tête d’un futur groupe central à l’Assemblée nationale.
Gabriel Attal pourrait aussi présenter sa candidature à la mairie de Paris, à laquelle “il n’aurait pas renoncé”. Enfin, il pourrait aussi prendre du recul comme Edouard Philippe l’a fait avant lui, afin de mieux revenir plus tard avec un éventuel nouveau parti ou de nouvelles ambitions pour 2027.