Annie-Claire Bell, candidate du Rassemblement national dans la troisième circonscription de Mayenne, a été condamnée pour prise d’otage armée en 1995.
Des casseroles dont elle se serait bien passée. Les vieilles actions d’une candidate du Rassemblement national refont surface en Mayenne, révèle Ouest-France. Annie-Claire Bell a été condamnée en 1995 pour avoir pris en otage le secrétaire général de la mairie d’Ernée à l’aide d’une carabine.
En parcourant les archives de la presse locale, des internautes ont retrouvé l’article datant du 6 janvier 1995 qui raconte ce fait divers.
Prise d’otage armée
Annie-Claire Bell n’était pas seule, racontent nos confrères. Son époux se tenait devant la porte tandis qu’elle menaçait le secrétaire général de la mairie. Paniquant, ce dernier avait tenté de la maîtriser, et un coup de feu était parti, sans faire de blessés : “La balle qui était engagée dans le canon est heureusement allée se loger dans l’huisserie d’une fenêtre, sans faire de victime”, posait alors l’article.
Annie-Claire Jacoud Bell, candidate du Rassemblement national qualifiée pour le 2 tour à Mayenne, a organisé en janvier 1995 une prise d’otage avec une carabine dans une mairie. Source Ouest-France. pic.twitter.com/4KniZpueQs
– Farid Alilat (@faridalilatfr) 2 juillet 2024
Le couple avait préalablement averti des médias. Ils avaient expliqué leur délit par des problèmes financiers. Annie-Claire Bell avait écopé de dix mois de prison ferme et 26 mois de sursis.
Contactée par nos confrères, elle n’a pas souhaité revenir sur cette affaire avant la fin des législatives dimanche. Pour le délégué départemental du RN, Jean-Michel Cadenas “il n’y a pas de casier judiciaire, donc pas d’affaire”, temps oblige.
De nombreux candidats RN pointés du doigt
Ces derniers jours, les postures de plusieurs candidats de l’ex Front national font désordre. À l’image de Paule Veyre de Soras, en Mayenne également, qui déclarait “j’ai comme ophtalmo un juif. Et j’ai comme dentiste un musulman” pour se défendre d’accusations d’antisémitisme et d’islamophobie.
Ou encore les discours complotistes de cadres du RN, rappelait ConspiracyWatch, observatoire spécialisé, il y a quelques jours.
Qu’il s’agisse de la théorie conspirationniste dite du “Grand remplacement” ou de positions antivax, les propos d’aspirants députés encartés au RN, entre autres accusations de désinformation, pèsent sur le parti.