Rien ne va dans la lettre du chef de l’Etat, la forme autant que le fond. Personne n’a peut-être totalement gagné, mais il n’y a aucun doute sur le fait qu’Emmanuel Macron a perdu ce scrutin.
Rien ne va dans la lettre d’Emmanuel Macron. La forme, d’abord, une nouvelle missive envoyée aux Français au moment où lui se trouve dans l’avion pour le sommet de l’Otan aux États-Unis.
Le fond, aussi, avec cette incapacité de nommer le réel, la Macronie a été rejetée par 75 % des électeurs lors du second tour des législatives.
Personne n’a peut-être totalement gagné, mais il n’y a aucun doute sur le fait que le chef de l’État a perdu ce scrutin.
Le fond, toujours, avec cette invitation aux responsables politiques à faire preuve “de sens de la concorde et de l’apaisement dans l’intérêt du pays”. C’est culotté tout de même pour celui qui préféra gouverner ces deux dernières années à coup de 49-3, et même osé pour celui qui suscita la colère de tant de citoyens au moment des “gilets jaunes” et des manifestations contre la réforme des retraites.
Si le coup de poker de la dissolution met à mal le Président, il abîme nos institutions et le rapport des Français au suffrage universel. La déception ne conduit à rien de bon.