La secrétaire nationale des Écologistes sera en Aveyron, ce vendredi 23 février, pour débattre avec plusieurs agriculteurs. Elle est attendue sur l’Aubrac, dans le Vallon et à Viviez près d’une semaine après l’incendie à la Snam.
“Nous sommes vos meilleurs alliés !” Particulièrement pointés du doigt sur les récents blocages agricoles, les écologistes se refusent depuis plusieurs jours à perdre de terrain sur le sujet de la colère paysanne. Et ils ne cessent de clamer qu’il faut “dépasser les caricatures, bien entretenues par le gouvernement”. C’est dans cet objectif que la secrétaire nationale du parti, Marine Tondelier, a décidé de se lancer dans un tour de France, à la rencontre des agriculteurs. Il la mènera ce vendredi 23 février en Aveyron. Avec un programme bien chargé.
De l’Aubrac au Vallon
Dans la matinée, elle visitera une ferme sur l’Aubrac et échangera avec son exploitant et d’autres, dont certains affiliés à la Coordination rurale, syndicat présenté comme hostile aux “verts” et qui n’a pas hésité à le montrer, notamment lors des événements dans le Lot-et-Garonne. “Je crois qu’en Aveyron, nous savons débattre dans le respect de chacun. Et l’idée, c’est de débattre sans aucun tabou, nous sommes prêts à répondre à tout et tout entendre”, explique Léon Thébault et Laurent Renaudin, responsables locaux des Ecologistes et à la manœuvre pour l’organisation de cette visite.
S’il reste encore quelques détails à régler, Marine Tondelier doit se rendre après l’Aubrac chez un viticulteur du Vallon où un temps d’échange est également prévu. Marie Toussaint, tête de liste aux Européennes, pourrait être du déplacement… Dans la soirée, à 20 heures, une table ronde est organisée à Rodez, à la maison des associations, où tous les syndicats agricoles ont été invités.
Débat : “Quelle agriculture pour demain ?”
Thème de la soirée : “Quelle agriculture pour demain ?” Elle sera menée par l’eurodéputé et exploitant agricole, Benoît Biteau. “Aujourd’hui, on juge que le gouvernement n’a pas répondu à cette colère agricole. Il n’a pas apporté de solutions aux véritables problèmes : autoriser de nouveau les produits phytosanitaires n’augmentera pas le revenu de nos agriculteurs. Et ce revenu, cette concurrence déloyale avec d’autres pays, ces traités de libre-échange, ce sont les doléances principales de nos agriculteurs ”, ont souligné les Écologistes aveyronnais, cette semaine encore.
Les paysans premières victimes du changement climatique
Tout en rappelant que “les paysans étaient les premières victimes des effets du changement climatique” et sans oublier de “tacler” le principal syndicat agricole, la FNSEA “qui se trompe en faisant de nous, les écologistes, un bouc émissaire”. “N’oublions pas que le président de ce syndicat, Arnaud Rousseau, est un agro-industriel à la tête d’une multinationale (groupe Avril, NDLR). Il n’a strictement rien à voir avec nos exploitations aveyronnaises… N’oublions pas que 80 % des aides de la PAC vont à 20 % des plus grands exploitants, tels que M. Rousseau. Et dans ces 20 %, je ne pense pas qu’il y ait des éleveurs de nos territoires…”