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Le conflit de la République démocratique orientale du Congo s’est intensifié le week-end dernier lorsque le groupe rebelle M23 s’est avancé dans le nord du Kivu, saisissant la capitale régionale, Goma. Le Rwanda, accusé depuis longtemps de soutenir secrètement M23 avec des armes, de la formation et de la logistique, a désormais ouvertement déployé 3 000 à 4 000 soldats pour soutenir l’offensive du groupe.
L’implication du Rwanda découle de deux motivations clés: le gain économique et la sécurité des frontières. La RDC orientale est riche en minéraux, en grande partie extraite par des mineurs artisanaux. M23 contrôle les principales zones d’exploitation, la contrebande de minéraux au Rwanda pour financer ses opérations. Par exemple, le Rwanda est devenu un exportateur majeur du Coltan, qui est essentiel pour la production d’électronique, malgré leur propre réserve. Les blocs régionaux, y compris la communauté du développement de l’Afrique australe et l’Union africaine, ont condamné les actions de Kigali, mais offraient peu de soutien à Kinshasa. Les forces de maintien de la paix à Goma se sont affrontées avec M23, entraînant des victimes malawiennes et sud-africaines. Le président de l’Afrique du Sud a menacé de représailles, mais sans incitations économiques solides, l’escalade reste peu probable.
Enhardi par son succès, M23 poursuit son expansion territoriale. Kinshasa a du mal à répondre, incapable de déployer des renforts de plus de 1 500 km (930 miles) tandis que M23 détient l’aéroport de Goma. M23 cherche maintenant à pousser vers l’ouest, même vers Kinshasa, tout en ancrant sa règle dans Goma. Le contrôle des ressources de la région garantit des avantages financiers et stratégiques continus pour les rebelles et les kigali.