Le projet se situe entre Saint-Gilles et Garons. Mais Nîmes étant situé à moins de trois kilomètres doit émettre un avis.
Le projet de nouvelle usine Virbac d’aliments et produits de santé pour animaux (65 000 tonnes/an) est prévu sur la zone de Mitra entre Garons et Saint-Gilles. Mais parce qu’il est situé à moins de 3 km de Nîmes, il a rebondi ce samedi au conseil municipal chargé d’émettre un avis sur l’autorisation environnementale et le permis de construire.L’usine ne sera pas classée Seveso mais elle a déjà suscité de nombreuses manifestations et pétitions des riverains inquiets. Que Corine Giacometti, élue PS d’opposition, a relayé : « 1340 personnes se sont exprimées dans l’enquête publique en pointant les nuisances olfactives et sonores, le trafic routier, la pollution, l’artificialisation des sols… »
“Se priver de près de 200 emplois serait une grave erreur”
Thierry Jacob, pour le RN, s’est lui dit satisfait « d’un projet qui offre des sérieuses garanties avec création d’emplois et de richesse. Nous n’avons pas les moyens de faire la fine bouche ».Évidemment, Franck Proust, élu nîmois mais surtout président de Nîmes Métropole, a tenu à rappeler l’importance de ce projet économique soutenu par l’agglo.
« Aujourd’hui, après de nombreuses réunions, toutes les craintes sont balayées. Près de 7 M€ seront ainsi investis pour le traitement antiodeurs. L’usine sera quatre fois mieux que les normes européennes. Virbac fait figure d’exemple sur la consommation de l’eau, on travaille avec la SPL Agate pour faire un parking poids lourds. Si on ne peut plus construire une entreprise usine en zone industrielle, on le fait où alors ? On n’arrête pas de répéter qu’on veut réindustrialiser la France, il faut savoir… Se priver de près de 200 emplois, serait une grave erreur ».Une tirade qui n’a pas convaincu l’opposition de gauche qui s’est abstenue.