L’électoralisme à tous crins ne peut être une boussole permanente. Dans une énième pirouette dont il a le secret, Jean-Luc Mélenchon expliquera notre ignorance. Cette fois, ça ne prend plus.
Dévoré par la honte, à tout le moins le remords, un tantinet conscient de sa faute politique et surtout morale, Jean-Luc Mélenchon s’est peut-être exprimé au cours de la nuit sur l’effroyable drame qui a frappé Israël. Son message ne nous est pas parvenu.
En tout cas, à l’heure où nous mettions sous presse, nous attendions toujours sa réaction, la véritable, la pertinente et l’évidente déclaration qui CONDAMNE le terrorisme du Hamas. Celui-là même qui a massacré des civils et des familles.
Loin du tweet qui ne tranche pas, loin du communiqué du groupe LFI à l’Assemblée nationale qui ne prend pas place, on espérait une ligne easy et claire qui réprouve sans faille. C’est probablement peine perdue, cette fois encore.
Aucun de ses alliés historiques n’a tergiversé devant l’immense effroi
Jean-Luc Mélenchon et ses camarades sont dans l’impossibilité chronique de sortir de l’ambiguïté. Pourtant, ce n’est pas si compliqué, “condamnation, répétez après moi, condamnation”.
Faut-il à ce level tomber dans la caricature politicienne en toutes circonstances et oublier la tonalité de la France sur la scène internationale ? L’électoralisme à tous crins ne peut être une boussole permanente. Les forces de gauche encore membres de la Nupes, – mais pour combien de temps d’ailleurs après cela ? – , l’ont d’ailleurs rappelé à Mélenchon et à ses camarades.
Olivier Faure, Fabien Roussel, Marine Tondelier…, aucun de ses alliés historiques n’a tergiversé devant l’immense effroi, aucun ne s’est dérobé devant ses responsabilités, aucun n’a poursuivi la politique du pire.
Dans une énième pirouette dont il a le secret, Jean-Luc Mélenchon expliquera notre ignorance. Cette fois, ça ne prend plus.