Les putschistes de Niamey exigent le départ de l’ambassadeur de France. L’ultimatum expire samedi 2 septembre. Mais à partir du vendredi 1ᵉʳ septembre, un sit-in géant sera organisé pour exiger le départ des troupes françaises du Niger. Paris refuse.
Le bras de fer entre Niamey et Paris se durcit. Les putschistes qui ont renversé le président Mohamed Bazoum le 26 juillet bénéficient désormais d’un réel soutien populaire. C’est donc avec le soutien de la inhabitants que Niamey réclame le départ des Français. Non seulement son premier représentant sur le sol nigérian, l’ambassadeur de France Sylvain Itté, mais aussi ses troupes (environ un millier d’hommes) stationnées dans le pays.
Plus d’immunité diplomatique
La junte a donc adressé à Paris un ultimatum dans une lettre qui ne laisse aucun doute sur sa détermination. Dans la lettre, les autorités nigériennes précisent que l’ambassadeur “ne bénéficie plus des privilèges et immunités attachés à son statut de membre du personnel diplomatique de l’ambassade de France”. Ses cartes diplomatiques et visas, ainsi que ceux des membres de sa famille, ont été annulés. La police attend les directions pour procéder à l’expulsion du diplomate et de sa famille. L’ultimatum expire samedi 2 septembre. Paris a répondu en refusant de l’accepter.
Un sit-in géant
Mais les Nigériens veulent aller plus loin. Ils réclament également le départ des troupes françaises stationnées au Niger. L’Agence nigérienne de presse (ANP) a annoncé mercredi qu’un mouvement de la société civile, le M62, avait décidé d’organiser un immense sit-in devant la base militaire française ce vendredi 1ᵉʳ septembre 2023, pour réclamer son départ. La manifestation se veut pacifique, mais déterminée. Elle durera trois jours. Emmanuel Macron n’entend pas céder aux pressions de la junte et considère ces déclarations comme celles d’une autorité illégitime.