Le raid, apparemment mené par les forces israéliennes, a vu certaines zones de l’hôpital incendiées et gravement endommagées, notamment le laboratoire, l’unité chirurgicale et le magasin médical. Le directeur de l’hôpital, le Dr Abu Safiya, aurait été arrêté lors de l’opération. L’OMS a perdu contact avec lui.
Un certain nombre de personnes auraient été déshabillées et forcées de marcher vers le sud de Gaza, tandis que des patients gravement malades ont été contraints d’être transférés à l’hôpital indonésien, qui ne dispose pas des équipements et des fournitures nécessaires pour prodiguer des soins adéquats. L’OMS affirme que le déplacement et le traitement des patients dans de telles conditions présentent de graves risques pour leur survie. Une mission urgente de l’OMS à l’hôpital indonésien est prévue dimanche pour les déplacer en toute sécurité vers le sud de Gaza pour la poursuite des soins.
Escalade des attaques
L’OMS a décrit ce raid comme faisant partie du « démantèlement systématique du système de santé », soulignant que, sur une période de deux mois, des attaques contre les agents de santé et les hôpitaux de la région ont eu lieu presque quotidiennement : cette semaine seulement, des bombardements dans ses environs auraient tué 50 personnes, dont cinq agents de santé de l’hôpital Kamal Adwan.
Le déploiement d’équipes médicales d’urgence internationales a été refusé à plusieurs reprises et, malgré les besoins de plus en plus pressants en services et fournitures d’urgence et de traumatologie, seules 10 des 21 missions de l’OMS à Kamal Adwan ont été partiellement facilitées entre début octobre et décembre.
Malgré les restrictions, les missions de l’OMS ont réussi à livrer 45 000 litres de carburant, des fournitures médicales, du sang et de la nourriture, et 114 patients ainsi que 123 de leurs accompagnants ont été transférés à l’hôpital Al-Shifa dans la ville de Gaza.