La casse sociale se poursuit dans le département du Val-de-Marne (94). Après l’arrêt du remboursement à 50 % de la carte Imagine’R pour les étudiants, la majorité LR du Conseil départemental a décidé de baisser drastiquement la subvention triennale qu’il accorde au Secours populaire français (SPF).
La perte pour l’association de solidarité sera de 66 000 euros par an, et de 198 000 euros au total, soit une baisse de 77 % de sa subvention. Une décision d’autant plus incompréhensible que le nombre de personnes dans le besoin aidées par le SPF dans le Val-de-Marne n’a cessé d’augmenter ces dernières années, passant de 10 000 à 15 000 depuis 2018 (soit une augmentation de 50 %).
« Si cette baisse ne venait pas à être compensée, elle aura des conséquences désastreuses sur le développement de notre association avec un recul des solidarités », alerte la fédération du Val-de-Marne du SPF dans un communiqué de presse publié le 8 décembre. Si cette purge venait à se confirmer, « elle se traduira certainement par la suppression totale de notre campagne ”Vacances” permettant à des dizaines de familles de profiter de moments heureux », s’indigne l’association à but non lucratif, qui tient 23 permanences dans le Val-de-Marne, grâce à de nombreux bénévoles.
La solidarité dans le viseur de la droite et de l’extrême droite
De plus en plus de communes d’extrême droite et de collectivités de droite sucrent leurs subventions au SPF, malgré l’importance de ses missions. Les conséquences peuvent être dramatiques pour l’association à l’échelle nationale, qui aide chaque année plus de quatre millions de personnes en France et dans le monde grâce au soutien de plus de 90 000 bénévoles et aux dons de plusieurs milliers de personnes solidaires, en organisant notamment des distributions de colis alimentaires ou de vêtements et des séjours en vacances pour les personnes qui n’en ont pas les moyens.
Par ailleurs, la majorité du Conseil départemental présidé par Olivier Capitanio (LR) a aussi décidé de baisser les subventions au Secours catholique, aux Restos du cœur et à la Croix rouge française. C’est donc tout l’environnement de la solidarité qui est ici visé. Le SPF appelle donc les conseillers départementaux « à voter une nouvelle délibération », non seulement pour éviter toute baisse des subventions, mais aussi pour les augmenter face aux besoins.
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