Le commissaire général Philippe Lazzarini a lancé cet appel dans une déclaration publiée sur la plateforme de médias sociaux X, anciennement Twitter.
Il a noté que 15 mois après le début de la guerre à Gaza, « les horreurs se poursuivent sans relâche sous la surveillance du monde ».
258 employés de l’UNRWA tués
Citant les dernières informations de ses équipes, M. Lazzarini a indiqué que 258 membres du personnel de l’UNRWA ont été tués durant cette période.
Près de 650 incidents contre les bâtiments et installations de l’UNRWA ont été enregistrés, et au moins 745 personnes ont été tuées dans ses abris alors qu’elles cherchaient la protection de l’ONU. Plus de 2 200 autres personnes ont été blessées.
Entre-temps, plus des deux tiers des bâtiments de l’UNRWA sont aujourd’hui endommagés ou détruits, la grande majorité d’entre eux servant d’écoles avant la guerre.
« Nous continuons de recevoir des informations selon lesquelles le Hamas et d’autres groupes armés palestiniens ont utilisé nos installations. À plusieurs reprises, nous avons également pu vérifier l’occupation de nos installations par les forces armées israéliennes », a-t-il déclaré.
Personnel détenu
M. Lazzarini a ajouté qu’au moins 20 membres du personnel de l’UNRWA se trouvent actuellement dans des centres de détention israéliens et que « ceux qui ont été libérés précédemment ont décrit des mauvais traitements, des humiliations et des tortures systématiques ».
Il a également souligné la situation dans le nord de Gaza, notant qu’« il y a eu une augmentation significative des attaques contre notre personnel, nos bâtiments et nos opérations » depuis qu’Israël a intensifié ses opérations militaires là-bas il y a près de trois mois.
Pas une cible
« Je réitère mon appel à des enquêtes indépendantes sur le mépris systématique de la protection des travailleurs, des locaux et des opérations humanitaires », a-t-il déclaré.
« Cela ne peut pas devenir la nouvelle norme, et l’impunité ne peut pas devenir la nouvelle norme. »
Il a souligné que « les règles de la guerre sont claires », à savoir que les humanitaires et les infrastructures civiles – y compris les hôpitaux et les bâtiments de l’ONU – ne sont pas une cible, que la prise d’otages est interdite et que les civils doivent être assistés et protégés à tout moment.
M. Lazzarini a conclu sa déclaration en affirmant qu’il était temps de libérer tout le personnel humanitaire détenu et tous les otages, de faciliter l’accès humanitaire pour atteindre les personnes dans le besoin où qu’elles se trouvent, et de lever le siège de Gaza pour acheminer les fournitures humanitaires indispensables, y compris pour l’hiver. . .