Dix ans après les terribles inondations de Grabels était inauguré ce lundi 7 octobre, le barrage de protection contre les inondations du Rieumassel. Sous la pluie…
Tout le monde garde en mémoire cette violente image d’une voiture dans un arbre, de cet amas de véhicules et d’une scène apocalyptique dans les rues de Grabels. C’était le 7 octobre 2014. Dix ans plus tard, jour pour jour, ces terribles inondations font place à une inauguration aussi symbolique qu’essentielle pour protéger les Grabellois et de nombreux habitants de la métropole de Montpellier.
Ce lundi 7 octobre 2024, sous une pluie fine et à la veille d’un nouvel événement climatique attendu, les élus, René Revol maire de Grabels et Michaël Delafosse, président de la métropole en tête en présence du préfet François-Xavier Lauch ont officiellement inauguré le barrage de protection contre les inondations du Rieumassel. Celui-là même à l’origine d’un événement hors norme de sinistre mémoire. Qui avait nécessité de reloger 190 familles et “de raser deux maisons”, comme s’en souvient le maire grabellois. Lequel fut sur la liste des sinistrés, marqué à vie par ce jour où, ses livres avaient été emportés par les flots.
Un territoire “vulnérable”
Une décennie plus tard, la digue de 2 mètres de hauteur pouvant retenir jusqu’à 160 000 m3 d’eau devient le barrage le plus important du territoire métropolitain. “Il s’agit aussi d’un aménagement qui respecte la biodiversité”, souligne Véronique Négret délégué à la prévention des risques majeurs et maire de Villeneuve-lès-Maguelone.
Michaël Delafosse a insisté sur “la vulnérabilité du territoire” et sur la nécessaire “culture du risque”. Laquelle s’inculque “dès l’école”, comme l’a souligné Cyril Meunier maire de Lattes via le Syble, le syndicat du bassin du Lez, créé pour surveiller l’impétueux fleuve, qui avait aussi fait l’objet d’importants travaux de protection.
Examen du plan local d’urbanisme intercommunal ce mardi 8 octobre
Le préfet de l’Hérault a insisté sur l’humilité” nécessaire face aux aléas dans un contexte “de changement climatique”, également souligné par René Revol : “Il ne s’arrêtera pas. Il faut changer notre urbanisme pour laisser à nos enfants un territoire sur lequel ils pourront vivre en sécurité”.
Pour cela “il faudra agir encore, désimperméabiliser, continuer à protéger. Mais aussi dire que la première protection, c’est de ne pas construire en zone inondable”, insiste François-Xavier Lauch. Ce sera l’un des thèmes abordés ce mardi 8 octobre à l’hôtel de Métropole au moment de l’examen du Plui : le plan local d’urbanisme intercommunal auquel les élus ont ajouté de bon aloi : le climat.
Le coût de ces travaux : 4,80 M€ financés par l’État, la région Occitanie et Montpellier Méditerranée Métropole.