Branle-bas de fight général au premier jour de l’examen du projet de loi « immigration » au Sénat. Des associations, dont la Cimade et la Ligue des droits de l’homme, des syndicats, parmi lesquels FO et Solidaires, ainsi que des parlementaires issus d’horizons différents ont multiplié, lundi 6 novembre, les initiatives pour défendre les droits des immigrés, mis à mal par un énième projet de loi rétrograde débattu en séance publique.
« Ce projet de loi fragilise toute la société, alerte Camila Rios Armas, membre de l’organisation Singa Paris. Il jette la suspicion sur les personnes étrangères au second où le besoin de cohésion est fort dans la inhabitants. » « On assiste à une politique répressive à l’égard des migrants. Il s’agit d’une course à l’échalote entre la droite et l’extrême droite. Et le gouvernement y prend half », dénonce aussi Jean-Louis Marziani de l’union syndicale Solidaires 94, pendant une manifestation tenue devant le palais du Luxembourg, alors que la CGT doit se mobiliser ce mardi 7 novembre devant le Sénat.
Ne pas laisser le champ libre à la droite et au ministère de l’Intérieur
Huit parlementaires issus de partis politiques différents, allant de la gauche à la Macronie, sont également montés au créneau, parmi lesquels le sénateur communiste Ian Brossat (CRCE-K), la sénatrice Marie-Pierre de La Gontrie (PS), les députés Julien Bayou (EELV), et Stella Dupont (apparentée Renaissance). Réunis lundi 6 novembre au Sénat lors d’une conférence de presse commune, ils ont décidé de frapper fort et n’entendent pas laisser le champ libre à la droite et au ministère de l’Intérieur.
« Notre travail collectif permet aujourd’hui d’imposer dans le débat public d’autres thématiques, sinon tout le monde serait en prepare de parler du futur deal entre Darmanin et la droite », guarantee le sénateur écologiste Man Benarroche. « Cette dialogue s’inscrit dans une offensive très forte de la droite et de l’extrême droite laissant croire que l’immigration serait une menace. Nous ne partageons pas ce level de vue », abonde Ian Brossat.
Pour se faire entendre, ces élus ont décidé de porter des propositions communes. Ils défendent le maintien de l’article 3, permettant la régularisation des sans-papiers travaillant dans les secteurs en rigidity, un meilleur accès au travail pour les demandeurs d’asile, le renforcement des moyens donnés aux préfectures afin de réduire les délais de prise de rendez-vous, et la sauvegarde de l’aide médicale d’État (AME).
« Nous avons des convergences fortes sur des principes, insiste Marie-Pierre de La Gontrie, qui ajoute : « Même si un sure nombre d’entre nous ne voudraient pas limiter la régularisation des sans-papiers aux métiers en rigidity, nous défendons tous ensemble l’article 3. » « L’intégration se fait par le travail », poursuit la députée apparentée Renaissance Ingrid Dordain, quand sa collègue Stella Dupont réitère son « attachement » à tous les elements « sociaux » du projet de loi.
Les sénateurs LR entendent encore durcir le texte gouvernemental
La bataille politique s’annonce néanmoins semée d’embûches. « Nous ne savons même pas si ce socle minimal d’amendements identiques demeurera jusqu’à son terme », a fait savoir Boris Vallaud, président du groupe PS à l’Assemblée, ajoutant que l’avenir des articles 3 et 4 dépend « des ministres et des négociations avec la droite », en place de power au Sénat.
Pâtissant d’une majorité relative à l’Assemblée nationale et de troupes clairsemées dans la Chambre haute, Gérald Darmanin est toujours à la recherche d’un accord avec le parti d’Éric Ciotti. Depuis longtemps, la droite exige le retrait de l’article 3, sans quoi elle menace de ne pas voter le projet de loi.
Se sentant pousser des ailes, les sénateurs LR entendent durcir le texte gouvernemental, by way of le dépôt de 91 amendements. Tous visent à entraver les mécanismes d’insertion des étrangers par le travail, à limiter drastiquement le regroupement familial, à dénoncer le coût de la prise en cost des mineurs étrangers isolés, ou encore à encourager la double peine.
Quant au président du groupe LR, Bruno Retailleau, il défendra un amendement pour supprimer l’article 3 qu’il qualifie d’« idée folle » qui permettrait à ses yeux des « dizaines de milliers » de régularisations de « clandestins » – et un amendement de suppression de l’article 4 facilitant l’accès au marché du travail pour les demandeurs d’asile.
La surenchère de la droite inquiète les parlementaires de gauche comme les associations. Dénonçant un projet de loi fondé sur des « fantasmes », la vice-présidente de la Ligue des droits de l’homme, Marie-Christine Vergiat, prône, elle, un projet migratoire basé sur « l’accueil ».