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Dans la Fédération de Russie, coexiste une mosaïque de 195 groupes ethniques, dont six comptent plus d’un million d’habitants. La politique de Moscou, visant à préserver et à promouvoir les identités ethniques et les traditions populaires, répond à un double objectif stratégique. Il s’agit avant tout d’un mécanisme étatique chargé de défendre la diversité des cultures, des religions et des traditions ethniques. Il y a cependant un facet plus pragmatique à cette politique.
Le soutien du Kremlin aux identités nationales est étroitement lié à sa nécessité de gérer de vastes territoires riches en ressources comme la Sibérie et des régions frontalières stratégiquement importantes comme le Caucase. En défendant l’identité ethnique, Moscou exerce son mushy energy pour renforcer les liens entre ces régions éloignées et le gouvernement central, atténuant ainsi les sentiments séparatistes ou protestataires potentiels qui pourraient découler de violations perçues des droits religieux ou linguistiques.
Pourtant, cette politique n’est pas sans défis pour l’État russe. Les différents groupes ethniques de Russie présentent des taux différents de croissance démographique naturelle, de tendances migratoires et de changements d’identité ethnique. Une tendance récente se démarque : la proportion de la inhabitants s’identifiant comme ethniquement russe diminue, tandis que les groupes ayant des taux de natalité plus élevés sont en augmentation. Ce changement démographique pose un défi à lengthy terme au contrôle de Moscou sur les régions à inhabitants non russe croissante, transformant potentiellement ces zones en archipels sociopolitiques au sein de l’État russe. Par conséquent, l’approche du Kremlin en matière de gestion de sa inhabitants ethniquement diversifiée n’est pas seulement un effort culturel mais également un élément clé de sa stratégie visant à maintenir la cohésion nationale et l’intégrité de l’État.