Quel spectacle affligeant ! À quelques jours des élections présidentielles, les États-Unis se livrent à une mascarade démocratique jamais vue et à un spectacle de cours d’école, en mode OK Corral. Le nationalisme chrétien des républicains victorieux, ce serait l’horreur pour la démocratie libérale américaine et une folie mondialisée.
Comme en 2016, l’imposture démocratique est possible avec un système électoral d’un autre temps et jamais réformé. Malgré ses 3 millions de voix supplémentaires, Hillary Clinton avait perdu en raison d’une Constitution obsolète et d’un collège électoral désuet où l’élection se joue dans les Swing States ». Au final, 304 grands électeurs pour Trump, contre 277 pour Clinton.
Ce modèle électoral a été établi dans une Amérique post-Sécession, où l’Union des États américains s’est payée cher pour satisfaire les États racistes du Sud. On comprend ainsi mieux la place du mouvement des droits civiques dans l’histoire politique du pays.
Aux States, tout est possible et surtout le pire. Le candidat Trump à l’investiture suprême a banalisé le refus du résultat des élections de 2020. Il a été reconnu coupable par un jury populaire pour falsifications comptables dans l’affaire de l’achat du silence d’une actrice porno en 2016.
Et pour l’attaque du Capitole, il est inculpé de « complot à l’encontre de l’État américain », entrave à une procédure officielle et atteinte aux droits électoraux. Au passage, imaginons un instant le nombre de personnes sur laquelle la police aurait tiré si des Noirs ou des Amérindiens avaient envahi le Capitole !
Comme Netanyahou, se maintenir au pouvoir est la seule façon pour Trump d’échapper à la justice. Il porte un projet de destruction de l’État de droit. Il peut s’appuyer sur des milices paramilitaires « Make American Great Again » (M.A.G.A). Et, il compte mener à son terme une révolution ultraconservatrice de la droite radicale engagée par le président cow-boy Ronald Reagan, dans les années 1980.
Aux yeux du monde, les joutes verbales des deux candidats pourrissent encore plus la politique et nourrissent l’idée que « ne pas être réglo, ça paye », « mentir, ça paye », et « transformer son adversaire en ennemi, ça paye ». Mais jusqu’à quand et jusqu’où, notamment avec le poids grandissant des réseaux sociaux et de l’intelligence artificielle ?
Depuis la guerre de Sécession, les fractures sociales et sociétales n’ont jamais été aussi à vif. Il flotte comme un parfum de guerre froide civile et de nouvelle guerre de Sécession dans une Amérique qui ne se parle plus et tangue vers la dictature et le fasciste. Alors, déclin, chute de l’Empire américain ou, comme dans Stars Wars, une nouvelle République avec son ordre Jedi ?
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