Kela n’est pas une entreprise états-unienne. Elle est même considérée comme le fer de lance des entreprises technologiques spécialisées dans la défense israélienne. Cependant, deux acteurs viennent d’y investir massivement : In-Q-Tel, le fonds de la CIA, et Sequoia, le géant du capital-risque de la Silicon Valley spécialisé dans les actifs technologiques.
D’ailleurs, dans son communiqué, le fonds d’investissement veut « tirer parti de ce groupe unique de ”techno-guerriers” israéliens pour contribuer à la défense de l’ordre mondial occidental ». C’est dit. Hamutal Meridor, fille de l’ancien ministre du Renseignement israélien et PDG de Kela, interrogée par Calcalist (l’équivalent des Échos en Israël), précise que « notre mission n’est pas seulement commerciale, elle est aussi sioniste ».
Des anciens militaires israéliens
Selon l’entreprise, tous les salariés de Kela sont d’anciens militaires, passés pour moitié dans des unités technologiques comme l’unité 8200 (renseignement numérique militaire où la fondatrice a elle-même fait ses armes) ou l’unité 81 (qui conçoit des outils cyber pour les combattants) et pour l’autre moitié dans des unités de combat de commandos. Kela peut donc encenser son produit, qui est « testé au combat ».
Kela estime que le « 7 octobre nous a montré qu’en dépit du manque de ressources et de capacités technologiques le Hamas avait pu infliger de considérables dégâts grâce à des méthodes peu coûteuses », poursuit la patronne, qui assure que la réponse doit être technologique. Son programme se veut à la fois un outil d’aide à la décision pour les officiers et prétend aussi fournir « des solutions immédiates aux défis opérationnels sur le champ de bataille ».
Techniquement, il s’agit d’un logiciel modulaire permettant d’interfacer en toute sécurité les programmes militaires avec du logiciel ou du matériel plus grand public : IA génératives, drones, capteurs, caméras… Avant de fonder Kela en juillet dernier, Hamutal Meridor dirigeait les opérations israéliennes de Palantir. La boucle est bouclée.
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