Elle n’est pas du camp indépendantiste mais tient un langage de raison. La maire UDI de Nouméa, soutien d’Emmanuel Macron dès l’élection de 2017, Sonia Lagarde, a demandé que le président de la République ne convoque pas le Congrès de Versailles. Celui-ci devait se réunir en juin pour adopter une loi constitutionnelle modifiant le corps électoral aux élections provinciales en Kanaky, qui a mis le feu aux poudres. « Le président l’a compris », a-t-elle confié dans un entretien au Monde. Mais s’y résoudra-t-il ?
L’édile n’est pas la seule à prendre ce type de position parmi les non-indépendantistes. Jeudi soir, le député Philippe Dunoyer, qui siège également au sein du groupe Renaissance, a estimé sur France Info qu’« il est possible de faire la paix » à condition de « prendre du temps », de « dialoguer » et de « mettre en place une médiation ». L’exact contraire des gouvernements d’Emmanuel Macron après le départ d’Édouard Philippe.