Racisme, xénophobie, homophobie, antisémitisme… Bien plus que de simples dérapages ou des maladresses, le fondateur du Front national a révélé sa pensée profonde à travers de nombreuses provocations verbales tout au long de sa vie.
13 février 1984 : « (L’homosexualité est une) anomalie biologique et sociale. »Sur le plateau de l’Heure de la Vérité, Jean-Marie Le Pen affirme que la dénatalité est une des conséquences de l’homosexualité. Cette dernière représente alors à ses yeux une menace pour la France, tout « comme l’immigration ».
6 mai 1987 : « Les sidaïques en respirant du virus par tous les pores, mettent en cause l’équilibre de la nation – Le sidaïque est contagieux par sa transpiration, sa salive, son contact. C’est une espèce de lépreux ».Sur RTL, Le Pen stigmatise les séropositifs et ment sur les modalités de transmission du virus pourtant connues depuis longtemps des scientifiques et du grand public.
15 septembre 1987 : « Je n’ai pas étudié spécialement la question (des chambres à gaz) mais je crois que c’est un point de détail de l’histoire de la Deuxième Guerre mondiale ».Sur RTL, Le Pen relativise l’importance historique de la Shoah et les méthodes d’extermination des Juifs, allant jusqu’à douter de l’existence même des chambres à gaz : « Voulez-vous me dire que c’est une vérité révélée à laquelle tout le monde doit croire ? C’est une obligation morale ? Je dis qu’il y a des historiens qui débattent de ces questions ». Le Pen refuse ensuite d’utiliser le mot de « génocide » pour qualifier la Shoah…
9 mai 1990 : « Que les juifs aient beaucoup de pouvoir dans la presse, comme les Bretons en ont dans la marine, et les Corses dans les douanes, ça ne me paraît pas discutable ».Une réponse qui fait suite à cette question d’un journaliste : « Pensez-vous comme 88 % de vos cadres, que les juifs aient trop de pouvoir en France ? » Jean-Marie Le Pen en profite pour mentionner de prétendus « lobbies juifs » et une « persécution systématique ».
30 mai 1997 : « J’vais te faire courir, moi, tu vas voir, le rouquin, là-bas. Hein ? Pédé ! »Venu soutenir sa fille Marie-Caroline, candidate pour les législatives dans les Yvelines, le fondateur du Front national s’en prend à un militant à Mantes-la-Ville avant d’agresser Annette Peulvast-Bergeal, maire de la ville et députée socialiste. Il la plaque contre un mur et tente de lui arracher son écharpe tricolore.
21 avril 2002 : « Mon personnel de maison est noir, mon cuisinier est noir (…) que faut-il que je fasse ? Que je me marie avec un noir, homosexuel et sidaïque ? »Sur M6, Jean-Marie Le Pen affirme qu’il n’est pas raciste, tout en se laissant aller à cette sortie.
13 janvier 2005 : « L’occupation allemande n’a pas été aussi inhumaine que cela – Si les Allemands avaient multiplié les exécutions massives dans tous les coins, comme l’affirme la vulgate, il n’y aurait pas eu besoin de camps de concentration pour les déportés politiques »Une phrase prononcée au cours d’une interview accordée à l’hebdomadaire antisémite « Rivarol ».
25 août 2010 : « Après ça, j’ai acheté une maison de campagne pour permettre à mes enfants, qui habitaient le XVe (arrondissement de Paris), de voir des vaches au lieu de voir des Arabes ».Public Sénat suivait Le Pen dans le cadre de la campagne des régionales. Au cours de leur documentaire, les journalistes diffusent ce passage.
22 septembre 2012 : « Nous, nous sommes comme les oiseaux, nous volons naturellement ».Au cours de l’annuelle université d’été du Front national, Le Pen s’attaque cette fois-ci à la communauté Rom en leur assignant cette phrase. Il est condamné l’année suivante à 5 000 euros d’amende.
20 mai 2014 : « Monseigneur Ebola peut régler cela en trois mois »Lors d’un meeting à Marseille, le patriarche glisse au détour d’une discussion que le virus Ebola pourrait contenir « l’explosion démographique » en Afrique.
6 juin 2014 : « On en fera une fournée »C’est ainsi que Le Pen a qualifié les artistes engagés contre le RN, dont le chanteur juif Patrick Bruel. S’il a ensuite été relaxé par la justice, la présidente du tribunal a tout de même reconnu que les propos de Le Pen renvoient à « l’image, quand bien même symbolique, du processus d’extermination systématique des Juifs d’Europe ».
5 février 2015 : « Les noirs courent plus vite que les blancs et nagent beaucoup moins vite – Qu’est-ce qu’il y a de scandaleux à reconnaître ça ? ».Interrogé sur les déclarations de l’ancienne députée FN Sophie Montel sur « l’inégalité des races » en 1996, Jean-Marie Le Pen ironise et crache son racisme sur France Info.
Face à l’extrême droite, ne rien lâcher !
C’est pied à pied, argument contre argument qu’il faut combattre l’extrême droite. C’est ce que nous tentons de faire chaque jour dans l’Humanité.
Face aux attaques incessantes des racistes et des porteurs de haine : soutenez-nous ! Ensemble, faisons porter une autre voix dans ce débat public toujours plus nauséabond.Je veux en savoir plus.