Alors que les Jeux Olympiques et leurs 15 millions de visiteurs supplémentaires, se rapprochent à grands pas, les acteurs de la santé se préparent, et en premier lieu l’Établissement français du sang (EFS). Chargé des collectes de sang, l’organisme se prépare comme chaque année aux vacances estivales. « Les accidents et les maladies ne prennent pas de congés », rappelle Frédéric Pacoud, le président de l’EFS. Pour lui, la journée mondiale des donneurs du sang est « un rappel essentiel avant une période délicate », marquée cette année par la tenue des JO.
« Monter le niveau des réserves »
« 2023 a été une année stable grâce à une meilleure connaissance des besoins comparés à d’autres années bien plus complexes, mais 2024 est dans la même tendance », avertit Hervé Meinard, directeur de la collecte et de la production de produits sanguins depuis 2019 chez l’EFS. Il rappelle que les dons de sang sont soumis aux évolutions socio-économiques des donneurs. En raison des JO, « une forte mobilisation pour monter le niveau de réserve à un niveau un peu plus solide que les autres années » est nécessaire afin de « faire face à toute éventualité ». Selon Frédéric Pacoud, « des afflux massifs de personnes dans les hôpitaux peuvent se produire. Nous devons, en tant que producteurs des produits sanguins, être en mesure de répondre à ce qui peut se passer. »
Depuis quelques mois, l’EFS a organisé des collectes sur l’ensemble du territoire et plus particulièrement sur les zones qui accueilleront des épreuves. En Île-de-France, les équipes ont planifié leurs collectes sur des zones peu éloignées des grands événements pour permettre aux donneurs de s’y rendre facilement. L’EFS a également renforcé son organisation « par une plus grande capacité de collecte dans les autres régions qui permettront de venir aider si c’était nécessaire », précise Hervé Meinard.
Mille poches de sang supplémentaires par semaine sont nécessaires en vue des Jeux.
L’objectif, c’est d’atteindre « un niveau de stock qui soit supérieur à 105 000 poches de sang à mi-juillet » afin de répondre aux besoins estimés des établissements de santé pendant toute la période des congés d’été. Ce qui représente 1 000 poches supplémentaires par semaine. Ce qui va en impliquer une activité beaucoup plus soutenue. Et comme le souligne Syria Laperche, la référente risques infectieux transfusionnels de l’EFS, « nous sommes organisés et préparés ».
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