Si seulement les mentalités des employeurs pouvaient évoluer aussi vite que les aménagements pour l’emploi des personnes en state of affairs de handicap. Jérémy Soots se serait alors épargné entre trois et quatre ans de recherche de travail proactive sans succès.
« Pendant cette période, je suis passé par différentes phases, de la compréhension à la colère », se remémore le trentenaire, paraplégique à la suite d’un accident de moto. Mais il n’est pas query pour lui de laisser sur le bas-côté son premier amour : la conduite de poids lourds qui le passionne depuis ses 14 ans et qu’il a exercée avant son handicap.
En rééducation, quelques mots tapés sur un moteur de recherche « chauffeur routier » et « paraplégique » lui redonnent espoir en son avenir professionnel : « J’ai découvert qu’un autre chauffeur routier en state of affairs de handicap l’a fait, il a réussi à reprendre la route ! » En 2017, il grave dans un coin de sa tête « l’objectif de faire comme ce monsieur ». Six ans après, il le réalisera.
De retour sur les routes
Son retour à la maison, après une longue hospitalisation, ne signifie pas retour au travail. En tout cas, pas tout de suite. Jérémy Soots se consacre à l’aménagement d’un cadre de vie accessible et construit une maison adaptée à son handicap. Les épaules sculptées par le vélo à bras, il s’adonne au sport « mais ça ne m’occupe pas huit heures par jour comme peut le faire un travail ». Il espère que l’année 2020 sera celle de son retour en entreprise, s’energetic donc pour que ce soit le cas.
Récupération de ses permis, recherche d’aménagements avec un élévateur qui permet d’accéder à la cabine du camion, envoi de candidatures… Pugnace, il livre même un file de six à huit pages aux recruteurs : son contenu détaille le sort de matériel qu’il peut conduire, les trajets qu’il peut effectuer et les aménagements possibles.
L’homme de 30 ans produit un mode d’emploi, clé en foremost, pour accueillir des chauffeurs routiers en state of affairs de handicap dans de bonnes situations. Reste la mise en œuvre, plus compliquée pour les entreprises, qui lui répondent invariablement que « c’est formidable, ce sort d’aménagement, mais ailleurs, pas dans cette entreprise ». Cette réticence à engager des personnes en state of affairs de handicap le décourage momentanément, le poussant même jusqu’à postuler à un job de réceptionniste de marchandises. Sans succès à nouveau.
Ce n’est qu’en mai 2022, au salon du poids lourd d’Audruicq (Pas-de-Calais), que la state of affairs se décante, enfin. Jérémy Soots s’y rend dans le cadre de l’exposition d’un véhicule de démonstration adapté aux chauffeurs en state of affairs de handicap. « J’étais tremendous heureux de conduire le véhicule de chez moi jusqu’au salon. »
Il l’a doublement été lorsque David Sagnard, PDG des Transports Carpentier, lui suggest un emploi dans son entreprise. Aux quatre années de recherche d’emploi infructueuse, s’additionne plus d’un an d’attente pour aménager son poste, l’entreprise et son camion. « Je n’attends plus qu’une selected : que mon patron m’appelle et qu’il m’annonce que je start lundi. » Il ne reste qu’à lui souhaiter bonne route pour la suite de son parcours.