On se demande ce qu’il fait là, Abdelhakim Sefrioui. À écouter l’accusé, ce mardi 3 décembre, devant la cour d’assises spéciale, rien dans son parcours, ni dans ses actes pendant les jours ayant précédé l’assassinat de Samuel Paty, ne justifie sa présence dans le box. « Le 16 octobre 2020, j’aurais aimé être là-bas, à Conflans, pour empêcher ce crime ignoble, cette abomination, même au prix de ma vie ! » a lancé, un rien téméraire, le prédicateur musulman de 65 ans.
Poursuivi pour association de malfaiteurs terroriste, pour avoir élaboré et diffusé des vidéos « destinées à susciter un sentiment de haine à l’égard de Samuel Paty », en compagnie de Brahim Chnina, le père de la collégienne qui avait accusé l’enseignant de discrimination, Abdelhakim Sefrioui a nié en bloc chaque détail du portrait dressé « à charge » par le parquet antiterroriste, le présentant comme un « agitateur islamiste ».