Le chef de l’État s’est dit prêt à débattre avec Marine Le Pen lors d’une interview au Parisien le 25 mai 2024. La présidente du groupe RN à l’Assemblée a répondu à Emmanuel Macron, posant une condition sine qua non à l’organisation d’une telle joute verbale.
Il y a un “si”. Quelques heures après qu’Emmanuel Macron a annoncé qu’il était prêt” à débattre avec la présidente du Rassemblement national à l’Assemblée, Marine Le Pen a répondu dans les colonnes du Parisien.
“Je n’ai pas reçu le début du commencement d’une proposition. C’est cavalier de sa part de ne pas avoir quelqu’un pour contacter mon cabinet. Je ne suis pas son employé. Je ne viens pas quand on me siffle !”, a-t-elle commenté.
À une condition
Pour la fille de Jean-Marie Le Pen, ce n’est pas la première fois que la balle est dans son camp. Seulement, elle pose une condition : “J’ai été extrêmement claire. Je débattrai avec lui s’il pose sur la table sa démission ou la dissolution de l’Assemblée nationale en cas d’échec de la liste Renaissance aux européennes.”
Pas de débat avant le scrutin si on suit cette logique. Or, pour le Président, c’est dans le contexte des élections européennes qu’il trouve ce débat pertinent.
Afin de respecter leurs conditions, il faudrait que le chef d’État s’engage à démissionner si Renaissance ne remportait pas le plus de sièges aux Européennes, et que Marine Le Pen accepte en contrepartie de débattre avec lui avant le 9 juin.
“La balle est dans son camp”
Emmanuel Macron est prêt à débattre dans un contexte d’élections européennes. Alors que les sondages donnent le RN grand favori à deux semaines du scrutin, la tension est à son comble pour le camp présidentiel, de même que chez les socialistes, quasiment ex aequo avec Renaissance.
“Si on pense que c’est une élection où se joue une partie du destin de la France, ce que je crois, il faut débattre. Je suis à sa disposition. La balle est dans son camp”, a lancé le chef de l’État hier.
Le Premier ministre Gabriel Attal et la tête de liste RN Jordan Bardella ont débattu jeudi pendant plus d’une heure. Mais pour rappel, la tête de liste de Renaissance est Valérie Hayer. De la même manière, ni Emmanuel Macron ni Marine Le Pen ne seront députés européens. Et ce même si Marine Le Pen fait partie de la liste RN, en 80e position pour 81 sièges à conquérir en France, ce qui rend un tel mandat peu probable.