Jeudi 13 février 2025, Jean Castex a été entendu par les gendarmes de Montpellier dans le cadre d’une enquête pour détournements de fonds publics dans les Pyrénées-Orientales. Au lendemain de son audition, l’ancien Premier ministre s’est exprimé.
Midi Libre avait appris que l’actuel président de la RATP Jean Castex avait été placé en garde à vue par les gendarmes de la section de recherche de Montpellier dans le cadre d’une enquête préliminaire économique et financière ouverte par le parquet de Perpignan, à la suite d’un signalement fait par l’association Anticor.
Soupçonné de “faux et usage de faux en écriture, soustraction et détournement de biens publics” liés à son mandat de président de la communauté de communes Conflent Canigo, la garde à vue de l’ancien locataire de Matignon a finalement été levée en fin de journée. Au lendemain de son audition, Jean Castex a pris la parole en marge d’une conférence de presse du nouveau métro de Paris, indiquent nos confrères de France Bleu.
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“J’ai écouté les griefs qui m’étaient faits, je pense que j’ai répondu et je n’ai commis aucune infraction. J’ai évidemment répondu à toutes les questions qui m’ont été posées. Respectons l’autorité judiciaire. Les choses se font normalement, dans le calme et la sérénité et je pense que c’est très bien ainsi”, a déclaré l’ancien édile de Prades (Pyrénées-Orientales).
Alors que les investigations se poursuivent, celui qui a succédé à Édouard Philippe a indiqué être “très serein” et rester à disposition de la justice. À noter que “pour l’instant aucune poursuite n’a été décidée”.
Sur quoi porte l’enquête ?
L’enquête porte sur des financements accordés en 2017 et 2018 par la communauté Conflent Canigo à la société Selecom, basée à Prades, spécialisée au départ dans la couverture radio de zones difficiles, et qui intervient notamment pour couvrir les zones blanches en matière de téléphonie.
En mai 2016, alors qu’elle employait 75 salariés, elle avait été placée en procédure de sauvegarde par le tribunal de commerce de Perpignan, suite à des difficultés économiques. Dans les mois suivants, elle va bénéficier d’un soutien financier voté par la communauté de communes, lors de délibérations présidées par Jean Castex, à hauteur de plusieurs dizaines de milliers d’euros, selon nos informations.
Or ces dépenses n’entreraient pas dans les compétences de la collectivité, qui les aurait maintenues malgré un avis défavorable rendu au titre du contrôle de légalité par la préfecture des Pyrénées-Orientales, et auraient été effectuées de façon irrégulière, l’entreprise étant en procédure de sauvegarde.