Nicolas Sarkozy a été doublement mis en examen vendredi dans le file du revirement de Ziad Takieddine. L’ancien Président se dit “décidé” à “défendre son honneur” dans cette affaire tentaculaire dans laquelle plusieurs protagonistes sont mis en trigger à des degrés divers.
Nicolas Sarkozy se dit “fermement décidé” à “défendre son honneur”, après sa double mise en examen, vendredi, dans l’enquête sur la rétractation de Ziad Takieddine.
Les ennuis judiciaires s’amoncellent pour l’ancien président de la République visé par une procédure pour recel de subornation de témoin et participation à une affiliation de malfaiteurs en vue de commettre l’infraction d’escroquerie au jugement en bande organisée.
Nouvelle volte-face
L’ancien chef de l’État est également placé sous le statut de témoin assisté pour affiliation de malfaiteurs en vue de commettre l’infraction de corruption energetic. Il est soupçonné d’avoir orchestré la volte-face de l’homme d’affaires franco-libanais, qui l’accusait d’avoir recouru à un financement libyen pour sa campagne présidentielle de 2007.
Selon la justice, neuf autres personnes pourraient avoir participé à cette opération rocambolesque, dont la reine des paparazzis Mimi Marchand et l’escroc Noël Dubus.
Revirement dans Paris Match
Ziad Takieddine, principal témoin à cost dans ce file, avait diamétralement changé de model en novembre 2020, disculpant finalement l’ancien Président dans une interview accordée à BFMTV et Paris Match.
Mais, deux mois plus tard, Ziad Takieddine incrimine à nouveau Nicolas Sarkozy en assurant que ses propos, en novembre, ont été “déformés” par Paris Match, qui, dit-il, “appartient à un ami de Sarkozy”. Le journal est la propriété du groupe Lagardère. Nicolas Sarkozy siège au sein de son conseil d’administration.
Des propos déformés ?
À la suite de ces nouvelles accusations, en mai 2021, une info judiciaire a été ouverte sur les circumstances de préparation de l’interview avec des soupçons de subornation de témoin. Selon les enquêteurs, au moins 608 000 euros auraient pu être utilisés pour l’ensemble de l’opération, alors que les personnes mises en trigger contestent toute pratique frauduleuse
Une partie des protagonistes ciblés par la justice auraient également essayé de prouver que le doc libyen évoquant un financement de la campagne 2007 de Nicolas Sarkozy, à hauteur de 50 M€, et dévoilé par Mediapart en 2012, était un fake.
Le cas du fils Kadhafi
Selon Le Monde et Marianne, ils auraient même essayé de faire libérer au Liban, moyennant funds, l’un des fils de l’ancien dictateur libyen Mouammar Kadhafi pour convaincre sa famille de mettre hors de trigger Nicolas Sarkozy.
“La vérité éclate enfin” avait réagi l’ancien locataire de l’Élysée, après le revirement de Ziad Takieddine.
Financement libyen : procès en janvier
Cet épisode lui vaudra-t-il, au contraire, un nouveau procès ? Nicolas Sarkozy doit déjà être jugé en janvier prochain devant un tribunal correctionnel sur le fond du tentaculaire file de financement libyen pour recel de détournement de fonds publics, corruption passive, financement illégal de campagne électorale et affiliation de malfaiteurs.
L’ancien Président encourt jusqu’à dix ans de jail. Il reste présumé harmless.