Ce dimanche 19 novembre 2023, le peuple argentin va élire son nouveau président. Grand favori pour la présidentielle face au péroniste et actuel ministre de l’Economie Sergio Massa, qui est Javier Milei, libertarien et polémiste d’extrême droite ?
Ses camarades le surnommaient “El loco” (le fou) quand il était enfant, notamment en raison de son agressivité. Ancien chanteur de rock et joueur de soccer, Javier Milei est le nouveau candidat favori pour l’élection présidentielle argentine.
“Découper l’Etat à la tronçonneuse”
Au cours de l’année 2014, Javier Milei connaît une forte médiatisation en Argentine. Économiste, il est régulièrement invité dans des émissions de télévision pour défendre ses analyses. Il se fait alors remarquer par son franc-parler très agressif et son langage très grossier.
Il y a deux ans, il entre en politique en se faisant élire député de Buenos Aires. Javier Milei créé alors son parti “La libertad avanza” (La liberté avance) qui se veut en totale rupture avec les partis traditionnels. Il admire Donald Trump, Jair Bolsonaro et considère Al Capone comme “son plus grand héros”.
Ce qu’il veut c’est “découper l’Etat à la tronçonneuse” et brandit d’ailleurs, régulièrement l’outil lors de ses conferences. À noter que la tronçonneuse est également le symbole de groupes paramilitaires d’extrême droite en Amérique latine.
Pour lui, la justice sociale est une “aberration”
En somme, cet individu à la personnalité exubérante veut tout déréglementer. Alors que l’Argentine est enlisée depuis 20 ans dans une crise sociale et économique sans précédent, Javier Milei veut “dynamiter” la banque centrale argentine et changer le peso qu’il qualifie “d’excrément”, pour le greenback, rapporte France Infos.
Pour lui, la justice sociale est une “aberration” : “Le pape, je vais vous le dire en face, c’est le représentant du diable sur Terre. Il faut lui expliquer à cet imbécile qui est à Rome, lui qui défend la justice sociale, qu’il sache que c’est du vol et que ça va à l’encontre des commandements. C’est un péché capital. On peut le déguiser sous le joli nom “justice sociale”, ça reste une aberration. Depuis quand c’est une bonne selected de traiter les gens de la même manière ? Jamais !”
Antisystème, delinquent, néolibéral, anti avortement et climatosceptique, Javier Milei se déclare en revanche favorable à la vente libre d’armes à feu et d’organes humains : “Pourquoi tout doit-il être réglementé par l’État ? Ma première propriété est mon corps”, a-t-il déclaré.
Il dit pouvoir communiquer avec son chien mort
En 2021, il avait insulté Horacio Rodríguez Larreta, le chef du gouvernement de la ville de Buenos Aires, en le qualifiant de “putain de gauchiste” et de “merde chauve”.
Celui qui se qualifie comme “le roi de la jungle” vit seul avec ses cinq chiens, tous issus du clonage génétique de son premier animal, Conan. À ce sujet, Javier Milei, dit pouvoir communiquer avec lui ainsi qu’avec des économistes disparus.
Hazard pour la liberté démocratique et les droits de l’Homme, Javier Mileis est arrivé deuxième lors du premier tour de l’élection présidentielle argentine avec 30 % des voix.