Cendras et La Grand-Combe n’ont pas, ce samedi 26 avril, mis en berne leurs drapeaux à la mairie en hommage au souverain pontife. Un choix qui ne fait pas l’unanimité.
Ce samedi, à l’occasion des funérailles du souverain pontife à Rome, l’État français avait demandé aux communes de mettre leurs drapeaux en berne en hommage au pape décédé à l’âge de 88 ans. Deux d’entre elles, dans les Cévennes, ont fait le choix de ne pas obéir à la consigne : Cendras et La Grand-Combe. Sylvain André et Laurence Baldit, les maires des deux communes, avaient justifié leur choix par principe de respect de laïcité.
La question de l’AMR 30
Seulement, au-delà du débat concernant les fonctions papales, qui est à la fois un chef d’État et chef de l’Église catholique, le choix de refuser la mise en berne, à Cendras, irrite d’autres élus gardois, Sylvain André étant, également, le président de l’association des maires ruraux du Gard. Rendre hommage au pape “ne constituait en rien une atteinte à la laïcité”, lui a écrit Bruno Biondini, le maire de Lamelouze. “En engageant l’association des Maires ruraux sans consultation préalable, vous vous êtes arrogé un droit qui n’est pas le vôtre : celui de parler au nom de tous, poursuit-il. Cette confusion, que vous entretenez publiquement, nuit à l’image des élus ruraux.”
“Ces paroles sont graves”, réagit Sylvain André, qui réfute avoir engagé l’ARM. “C’est faux, j’ai pris la décision en tant que maire de Cendras.” Selon ce dernier, “il n’y a pas que deux communes dans le Gard qui n’ont pas mis le drapeau en berne. Les autres ne communiquent pas dessus.”