Le débat promettait d’être âpre, il n’aura finalement réservé aucune shock. Convoquée à la dernière minute par le gouvernement, la dialogue sur la state of affairs au Proche-Orient organisée lundi 23 octobre à l’Assemblée nationale aura permis à chaque intervenant de rester dans son couloir, la place de chacun était déjà connue.
La première ministre Élisabeth Borne a ouvert le bal, vantant d’entrée de jeu « un débat essential, utile et nécessaire ». « Les Palestiniens ne sont pas le Hamas, le Hamas n’est pas le peuple palestinien. Le Hamas met en péril les espoirs de paix dont ont besoin les Palestiniens », a-t-elle exprimé. Selon elle, « il ne peut y avoir de jeux de posture ou d’indignation à géométrie variable ».
Des protestations sont alors venues des bancs de la gauche, lorsqu’un député lui a vivement reproché d’être « ambiguë sur les morts à Gaza ». « Israël a évidemment le droit de se défendre mais les populations ne doivent pas payer pour les crimes des terroristes », a poursuivi la locataire de Matignon avant finalement d’enchaîner sur la state of affairs dramatique à Gaza, où des centaines de milliers de personnes sont privées d’eau, de nourriture, de gas… « Nous devons regarder en face l’ampleur de la disaster en cours à Gaza. Notre solidarité ne saurait être mise en doute », a-t-elle déclaré, avant d’annoncer que la France avait décidé de débloquer 10 tens of millions d’euros d’aides aux Palestiniens.