Il aura suffi d’un coup de colère pour imposer ce débat à tous les candidats connus aux élections européennes de juin prochain : quelle attitude adopter face à la guerre en Ukraine ? Invité de RMC et BFM TV, le lundi 19 février, la tête de liste du Parti socialiste et de Place publique, Raphaël Glucksmann, a estimé « fou » que l’Europe ne soit pas « passée en économie de guerre ».
Plaidant pour des « contrats à long terme avec nos industriels » et l’achat « en commun à l’échelle européenne » de munitions pour aider des Ukrainiens qui « ne peuvent tirer 1 000 obus quand les Russes en tirent 10 000 par jour », l’eurodéputé a averti : « Si le front ukrainien s’effondre, les questions que nous devrons nous poser dans un an ou deux ans seront infiniment plus douloureuses. »
Une sortie qui a immédiatement fait bondir le camp insoumis, le député Éric Coquerel s’adressant directement à Olivier Faure, premier secrétaire du PS, sur X : « Est-ce vraiment derrière ce va-t-en-guerre que le PS signataire du programme de la Nupes va se retrouver aux européennes ? »